Romains 9:5

 

 

En Romains 9:5, il est dit du Christ qu'il est « Dieu béni éternellement ».

et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!

Traduction Louis Segond  

C'est une bonne traduction du grec.

La Traduction du Monde Nouveau est traduite en intercalant, entre le mot Dieu et le mot béni, le mot soit, ce qui altère radicalement le sens du passage.

à qui appartiennent les ancêtres et de qui le Christ [est issu] selon la chair : Dieu, qui est au-dessus de tout, [soit] béni pour toujours. Amen.

Romains 9:5 - TMN  

Ce rajout est d'autant plus perceptible, lorsqu'on se réfère au texte grec. Vérifions-le dans la traduction interlinéaire du royaume, qui a édité par les témoins de Jéhovah (Kingdom Interlinear Greek Scriptures) :

Le grec dit clairement que Jésus est "Dieu béni éternellement."

 

Dans son déni de la divinité de Jésus, l'organisation des témoins de Jéhovah cite entre autre, la Bible du Centenaire. Nous pouvons vérifier cela dans l'appendice 6D de la TMN avec notes et références, page 1708 :

TMNapp6D-Rm9-5-closer

Cependant, l'organisation des témoins de Jéhovah, se gardera de dire à ses adeptes, ce que dit la note de cette même Bible. Voyons cela de plus près.

Bible du Centenaire #, note de Romains 9:5 -->

c. Cf. note sur 1, 25. - On peut aussi rapporter cette phrase au Christ et traduire : " de qui est issu, selon l'ordre naturel, le Christ, qui est, au-dessus de toutes choses (ou au-dessus de tous), Dieu béni éternellement. Que le Christ soit appelé Dieu par Paul, ceci n'aurait rien d’inconvenable (voy. Phil. 2, 6 et ss). Mais les mots "au-dessus de toutes choses" ne semblent pouvoir convenir qu'au Père. On a proposé d'intervertir deux mots dans le grec (lire ôn au lieu de ó ón), ce qui donnerait : à qui appartient le Dieu...

Ainsi, dans le Bible du Centenaire, le commentaire de Romains 9:5, rappelle et proclame la divinité de Jésus.

Voyons également ce qu'enseigne le Nouveau Testament interlinéaire Grec/Français de Maurice Carrez (Docteur en théologie) :

NT-inter-GF NTI-GF-MC-Rm9-5

1) GNT (Texte Grec) : ὧν οἱ πατέρες, καὶ ἐξ ὧν ὁ χριστὸς τὸ κατὰ σάρκα· ὁ ὢν ἐπὶ πάντων θεὸς εὐλογητὸς εἰς τοὺς αἰῶνας, ἀμήν.
2) Traduction littérale (sous le Grec) : A qui les pères et d'eux le Christ, le quant à la chair, lui étant au-dessus de tout, Dieu béni pour les ères, amen.
3) TOB (En haut à gauche) : et les pères, eux enfin de qui, selon la chair, est issu le Christ qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.
4) FC (En bas à gauche) : Ils sont les descendants des patriarches et le Christ, en tant qu'être humain, appartient à leur peuple, lui qui est au-dessus de tout, Dieu loué pour toujours. Amen.

Voici ce que dit la note de Romains 9:5, dans la Bible Annotée Neuchâtel(BAN) de 1899 :

Commentaire biblique de Romains 9.5

L’apôtre termine son énumération par la mention de deux privilèges d’Israël qui sont la gloire la plus excellente de ce peuple.

Ces privilèges consistent, non plus en des grâces impersonnelles, mais en des personnes : ce sont les pères, les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, dont les Juifs se glorifiaient de descendre, et c’est ce­lui qui couronnait toutes les bénédictions de Dieu, le Messie, le Christ qui, selon la chair, est issu des Israélites ; l’apôtre ne dit pas que le Christ leur « appartienne ».

Puis il ajoute une sorte de doxologie, que l’on peut rapporter soit au Christ lui-même, soit à Dieu le Père. Dans ce dernier cas, il faut mettre un point après le Christ, et traduire : « Celui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu soit béni éternellement ».

Les manuscrits les plus anciens étant dépourvus de ponctuation, la question ne peut être tranchée que par l’exégèse. Les Pères de l’é­glise les réformateurs et la majorité des interprètes modernes rapportent cette phrase au Christ, que l’apôtre désignerait comme étant au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.

Plusieurs exégètes (Meyer, Oltramare) et quelques éditeurs du texte (Tischendorf) estiment que la doxologie a Dieu pour objet.

D’autres (Reuss, Stapfer) attribuent au Christ l’épithète : lui qui est au-dessus de tous (on peut aussi traduire par le masculin) et réduisent la doxologie aux mots : Dieu soit béni éternellement. L’ordre des mots, dans le grec, est peu favorable a cette interprétation.

On a conjecturé en­fin que la doxologie était une note écrite en marge par un lecteur judéo-chrétien, ému de tous ces privilèges de son peuple note qui se serait glissée dans le texte. Cette supposition ne se fonde sur aucune variante dans les manuscrits.

On objecte à l’application de la phrase entière au Christ :

  1. qu’il n’y a pas d’exemple dans le Nouveau Testament de doxologie qui ait Christ pour objet ;
  2. que jamais Paul n’appelle Christ Dieu, et que l’expression : Dieu qui est au-dessus de toutes choses désigne sûrement le Créateur tout-puissant, elle serait en contradiction avec l’idée paulinienne de la subordination du Fils au Père.

À la première objection, on peut opposer 2 Timothée 4.18. Du reste notre proposition, rapportée à Christ, n’est pas, à proprement parler, une doxologie ; c’est l’énoncé de son origine divine, qui fait antithèse à la mention de son origine humaine.

La christologie de l’apôtre lui permet d’appeler Christ Dieu, dans le sens où Jean applique ce terme à la Parole avant son incarnation (Jean 1.1). On peut se demander si Paul ne donne pas ce titre à Christ dans Éphésiens 5.5, et 2.13.

Dans Colossiens 2.9, il dit de Christ : « Toute la plénitude de la divinité habite corporellement en lui ». Il n’est donc pas inadmissible que, dans notre passage, il l’appelle Dieu. Il le présente comme l’instrument et le but de la création (1 Corinthiens 8.6 ; Colossiens 1.16 ; Colossiens 1.17) ; il peut donc dire qu’il est au-dessus de toutes choses (comparez Philippiens 2.6-11).

Il ne faut pas, du reste, réunir les deux épithètes : Dieu et au-dessus de toutes choses ; il vaut mieux traduire : lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.

Il nous paraît plus indiqué, dans ces conditions, de rapporter la proposition à Christ, pour les deux raisons suivantes.

  1. Il n’y a rien dans le contexte qui ai pu engager l’apôtre à intercaler une doxologie en l’honneur de Dieu le Père, par celle-ci le fil du discours se trouverait coupé. Elle ne saurait être conçue comme l’expression de sa reconnaissance, provoquée par les privilèges d’Israël, qu’il vient d’énumérer, puisque, dans sa pensée, cette énumération n’a d’autre but que de faire ressortir la culpabilité du peuple. Il n’est pas naturel non plus de concevoir la doxologie comme une protestation contre l’incrédulité des Juifs (comparez Romains 1.25)
  2. Après la désignation de l’origine humaine du Christ : issu des Israélites selon la chair, on at­tend, comme complément de cette pensée, une mention quelconque de son origine et de sa grandeur divines (comme dans Romains 1.3 ; Romains 1.4 ; 1 Timothée 3.16 ; Philippiens 2.8) et cela d’autant plus que le but de l’apôtre est de montrer la grandeur du don de Dieu en Jésus-Christ.


Source : https://www.levangile.com/Bible-Annotee-Romains-9-Note-5.htm

 

Faisons la comparaison de 21 traductions

 

1) Le Nouveau Testament par Lemaistre de Sacy - 1844 :

Sacy-1844-Cover Sacy-1844-pref Sacy-1844-Rm-9-5
Sacy-1844-Rm-9-5-closer

2) Le Nouveau Testament, version d'Ostervald non daté (avant 1903) :

Ostervald-av1903-Cover Ostervald-av1903-pref Ostervald-av1903-Rm-9-5
Ostervald-av1903-Rm-9-5-closer

3) Nouveau Testament, Chanoine E. Osty, 2 édition revue et corrigée - 1949 :

Osty-1949-Cover Osty-1949-Osty-pref Osty-1949-Osty-Rm-9-5
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4) Nouveau Testament, Louis Segond, nouvelle édition revue - 1956 :

NT-SG-1956-Cover NT-SG-1956-pref NT-SG-1956-Rm-9-5
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5) La Sainte Bible du Club Français du Livre 1956 (Jérusalem) - Tome III :

Jerus-1956-Tome-3-Cover Jerus-1956-Tome1-pref Jerus-1956-Tome3-_Rom_9-5
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Le petit astérisque (*) au-dessus du mot "éternellement", nous conduit à l'appendice 436 que voici :

Rm 9.5. Divinité du Christ.
Le contexte et le mouvement même de la phrase supposent que la doxologie s'adresse au Christ. S'il est rare que Paul donne à Jésus le titre de " Dieu ", cf. encore Tt 2.13, et lui adresse une doxologie, cf. He 13.21, c'est qu'il réserve ordinairement ce titre au Père, cf. Rm 15.6, etc., et qu'il envisage moins les personnes divines sur le plan abstrait de leur nature que sur le plan concret de leurs fonctions dans l'oeuvre du salut. De plus, il pense toujours au Christ historique dans sa réalité concrète de Dieu fait homme, cf. Ph 2.6 +; Col I.15 +. C'est pourquoi il le montre subordonné au Père, I Co 3.23; II.3, tant dans l'oeuvre de la création, I Co 8.6, que de la restauration eschatologique, I Co 15.27s; cf. Rm 16.27, etc. Cependant le titre de " Kyrios " reçu par le Christ à la résurrection, Ph 2 .9/11; cf. Ep I.20/22; He I.3s, n'est rien de moins que le titre divin accordé à Yahvé dans l'A. T., Rm 10.9 et 13; I Co 2.16. Pour Paul, Jésus est essentiellement le " Fils de Dieu ", Rm I.3s, 9; 5.10; 8.29; I Co I.9; 15.28; II Co I.19; Ga I.16; 2.20; 4.4, 6; Ep 4.13; I Th I.10; cf. He 4.14, etc., son " propre Fils ", Rm 8.3, 32, le " Fils de son amour ", Col I.13, qui appartient de droit au monde divin, d'où il est venu, I Co 15.47, envoyé par Dieu, Rm 8.3; Ga 4.4. S'il a revêtu son titre de " Fils de Dieu " d'une façon nouvelle par la résurrection, Rm I.4 +; cf. He I.5; 5.5, il ne l'a pas reçu à ce moment, car il est préexistant, d'une façon non seulement scripturaire, I Co 10.4, mais ontologique, Ph 2.6; cf. II Co 8.9. Il est la sagesse, I Co I.24, 30, l'Image, II Co 4.4, par qui tout a été créé, Col I.15/17; cf. He I.3; I Co 8.6, et par qui tout est recréé, Rm 8.29; cf. Col 3.10; I.18/20, parce qu'il a rassemblé en sa personne la plénitude de la Divinité et du monde, Col 2.9 +. C'est en lui que Dieu a conçu tout son plan de salut, Ep I.3s, et il en est la fin aussi bien que le Père (comp. Rm I.4 +; 8.11 + et Ph 3.21) et juge (comp. Rm 21.6 et I Cor 4.5; Rm 14.10 et II Co 5.10). Bref, il est une des Trois Personnes qui apparaissent associées dans les formules de trinitaires, II Co 13.13 +.

6) Nouveau Testament (Annoté) par le T. R. Père Buzy - édition 1949 :

NT-Buzy-1949-Cover NT-Buzy-1949-Rm9-5 NT-Buzy-1949-Rm9-5b
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7) Le Nouveau Testament (en françois) de notre Seigneur Jésus-Christ, A Mons, Chez Gaspard Migeot, non daté (XVIIIe Siècle). Nouvelle édition.

Gaspard-Migeot-Cover Gaspard-Migeot-Pref Gaspard-Migeot-Rm-9-5
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8) La Sainte Bible avec commentaires de John MacArthur.

JohnMacArthur-Cover JohnMacArthur-pref JohnMacArthur-Rm9-5
JohnMacArthur-Rom9-5-closer

Voici ce que dit la note en bas de page :

9:5 patriarches. Les promesses du Messie se sont réalisées au travers des patriarches Abraham, Isaac et Jacob. Christ... Dieu béni éternellement. L'intention première n'était pas de prononcer une bénédiction, mais d'affirmer la souveraineté et la divinité de Christ.

et les patriarches; c'est d'eux que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen!

Bible Segond 21  

Desquels sont les pères, et de qui est venu, selon la chair, Christ, qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.

Traduction King James Française  

Les grands ancêtres sont les leurs, et le Christ est des leurs selon la chair, lui qui comme Dieu est aussi au-dessus de tout. Béni soit-il éternellement. Amen !

Bible des Peuples  

Qui descendent des pères, et de qui est sorti, selon la chair, CHRIST, qui est DIEU au-dessus de toutes choses, béni éternellement. Amen!

Bible de l'Épée  

à eux les patriarches! Et c’est d’eux qu’est issu le Christ dans son humanité; il est aussi au-dessus de tout, Dieu béni pour toujours. Amen!

Bible du Semeur  

Ils sont les descendants des patriarches et le Christ, en tant qu'être humain, appartient à leur peuple, lui qui est au-dessus de tout, Dieu loué pour toujours. Amen.

Bible en français courant  

les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!

Nouvelle Edition de Genève  

À qui sont les pères, et d’eux le messie selon la chair, qui est au-dessus de tout, l’Elohîms béni en pérennité. Amén.

Bible Chouraqui  

et les pères, eux enfin de qui, selon la chair, est issu le Christ qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.

Traduction Oecuménique de la Bible TOB  

et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement! Amen.

Bible de Jérusalem  

et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!

Traduction Louis Segond  

de qui les patriarches sont les pères,et desquels est issu selon la chair le Christ, qui est au-dessus de tout, Dieu béni dans tous les siècles; amen.

Traduction Abbé Fillion  


auxquels sont les pères, et desquels, selon la chair, est [issu] le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen !

Traduction John Nelson Darby  

Qui descendent des pères, et de qui est sorti, selon la chair, Christ, qui est Dieu au-dessus de toutes choses, béni éternellement. Amen!

Bible d'Ostervald  

auxquels se rattachent les pères, et desquels est issu Christ, en ce qui concerne la chair, lui qui est au-dessus de toutes choses Dieu béni pour les siècles! Amen!

Traduction Albert Rilliet  

Desquels [sont] les pères, et desquels selon la chair [est descendu] Christ, qui est Dieu sur toutes choses, béni éternellement ; Amen !

Traduction David Martin  

à qui appartiennent les ancêtres et de qui le Christ [est issu] selon la chair : Dieu, qui est au-dessus de tout, [soit] béni pour toujours. Amen.

Traduction du Monde Nouveau