Les Témoins de Jéhovah enseignent que Jésus-Christ est l'archange michel, le premier être créé par Dieu. Ainsi, ils refusent sa pleine divinité, en l'abaissant au statut d'une créature. Dans 2 livres écrits pour les enfants, ils injectent ce qui suit dans les esprits des petits :

Le premier ange que Dieu créa était très important. Ce fut le premier Fils de Dieu.

Source : Recueil d'histoires bibliques, page 1

Quand il vivait au ciel avec Dieu, Jésus était un esprit, un ange.
Source : Ecoutez le grand enseignant, page 47

Jésus-Christ est-il un être créé ?

Jamais la Bible n'enseigne que Jésus-Christ fait partie de la création de Dieu. Il ne fut jamais présenté comme une créature, mais comme le créateur de toutes choses. Il est la Parole incréée et éternelle de Dieu par qui tout vient à l'existence. L'apôtre Jean déclare qu'avant toute la création, il était déjà là avec Dieu (Jean 1:1-3; 1 Jean 1:2). L'apôtre Paul déclare que " tout a été créé par lui et pour lui (Col 1:15-17). Jésus-Christ lui-même a attesté son existence éternelle lorsqu'il a déclaré " avant qu'Abraham vienne à l'éxistence, moi JE SUIS " (Jean 8:58). Jésus est " le Père éternel " (Esaïe 9:5). " il n'a ni commencement de jour ni fin de vie " (Hébreux 7:3), Bien qu'il soit né à Bethléem en tant qu'homme, ses activités remontent " aux temps anciens, aux jours de l'éternité " (Michée 5:1). A l'instar de Dieu, le Père, Jésus-Christ est " l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin " (Apocalypse 22:13,20).

La Société des témoins de Jéhovah (SDTJ) avance essentiellement 3 versets pour soutenir la thèse selon laquelle Jésus-Christ serait la première créature de Dieu. Mais lorsqu'on les étudie attentivement, on constate qu'il n'en est rien. Commençons par :

1° : Proverbes 8:22 que certaines versions traduisent de la façon suivante :

L'Eternel m'a créé au commencement de ses voies, avant ses oeuvres les plus anciennes ".

Proverbes 8:22  

Avant tout, précisons qu'ici, ce n'est pas Jésus-Christ qui parle mais la sagesse divine personnifiée (v1, v12). La langue originale désigne cette sagesse au féminin. Et dans certains écrit des Pères de l'Eglise, elle est identifiée au Saint-Esprit. Quoi qu'il en soit, même si on peut établir un certain paralléle avec Jésus-Christ et le Saint-Esprit, cela n'est pas une référence directe ni à la personne du Fils de Dieu ni au Saint-Esprit. C'est un chapitre où un langage imagé est utilisé en vue d'exhorter le lecteur à la recherche de la Sagesse divine et à se laisser conduire constamment par elle en toute circonstance. Il faut souligner aussi que le verbe utilisé ici n'est pas le verbe habituel "créer" (bara) mais "qanah". Le premier sens de ce verbe est "acquérir", "appartenir", "possèder", ou "avoir". c'est pourquoi beaucoup de traducteurs modernes le rendent de la façon suivante :

L'Eternel m'a acquise au commencement de ses voies.

Proverbes 8:22 - La Bible, Segond, nouvelle édition de Génève 1979  

l'Eternel me possèdait au commencement de son activitité, avant ses oeuvres les plus anciennes.

Proverbes 8:22 - La Bible de Semeur  

Proverbes 8:22 signifie que même Dieu a entrepris son oeuvre de création par la sagesse. Elle n'était pas la première chose créée mais le point de départ de la création de Dieu. Comme nous le lisons, Dieu a utilisé sa sagesse dans tout ce qu'il avait fait :

C'est par la sagesse que l'Éternel a fondé la terre, C'est par l'intelligence qu'il a affermi les cieux.

Proverbes 3:19  

D'ailleurs, le verset qui suit le verset 22, détruit l'idée d'une création de la sagesse :

L'Eternel m'a créé au commencement de ses voies, avant ses oeuvres les plus anciennes. 23 J'ai été établie depuis l'éternité

Si elle est " établie depuis l'éternité " comment peut-on parler de la création de la sagesse ? De plus, comme Dieu est éternel, sa sagesse doit l'être aussi. Tout naturellement Dieu existe depuis toujours avec sa sagesse. Dans ce cas, serait-ce logique de parler de la création de la sagesse ? peut-on imaginer ou concevoir l'existence de Dieu dans l'éternité passée sans l'existence de sa sagesse ?

2° : Apocalypse 3:14

Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et vrai, le commencement de la création de Dieu.

Apocalypse 3:14  

La SDTJ pense prouver par cela que Christ est vraiment le commencement, le premier créé de toute la création de Dieu. Mais le mot employé ici en grec pour "commencement" est "arkhé" et il contient plusieurs sens selon le contexte utilisé. Il signifie "chef", "auteur", "principe", "source" ou "origine". La SDTJ l'emploie dans Luc 12:58 comme "chef". Ce mot "arkhé" est aussi utilisé pour décrire l'éternité Seigneur Dieu, lorsqu'il est proclamé comme "commencement (arkhé) et la fin" (Apocalypse 21:6). Peut-on affirmer en s'appuyant sur ce mot, que Dieu a eu un commencement ? Nullement ! De même, lorsqu'on lit "le commencement de la création de Dieu", cela ne veut pas dire que Jésus fut créé premièrement par Dieu. Mais comme plusieurs traductions modernes l'expriment, Jésus est celui qui préside l'oeuvre de la création de Dieu. Il est en effet "l'auteur, le chef, et le principe de la création de Dieu". Il est la source ou le départ par lequel Dieu a créé toutes choses comme cela est décrit aussi en Jean 1:3.

3° : Colossiens 1:15

Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.

Colossiens 1:15  

Notez bien qu'il n'est pas dit "premier-créé" mais "premier-né". Le terme "premier-né" exprime l'idée de la prééminence, la première place honorifique, une position élevée. Par exemple, Dieu déclare à propos de David "Je ferai de lui le premier-né, le plus haut placé des rois de la terre" (Psaumes 89:28; voir exode 4:22-23; Jérémie 31:9). La SDTJ confirme aussi que ce terme signifie la position honorifique de David dans le peuple d'Israël, et parmi las nations (Aid to bible Understanding, 1971, p. 584). Dieu déclare également que le peuple d'Israël était son "premier-né" Evidemment, cela ne signifie pas que David ou le peuple d'Israël étaient les premiers créés de Dieu. Cela démontrait tout simplement leur place élevée et honorifique. Nous savons que Jésus est aussi présenté comme étant la tête de l'Eglise (voir Ephésiens 5:23). Cette même pensée est exprimée par le terme "premier-né" en Romains 8:29 :

Pour qu'il (Jésus-Christ) soit le premier-né d'une multitude de frères.

Romains 8:29  

Donc, il est bien clair que le terme "le premier-né de toute la création" ne signifie pas qu'il est le premier créé mais qu'il a la première place honorifique, la prééminence sur toute la création de Dieu. D'autant que tout le chapitre de Colossiens vise à démontrer la prééminence et l'honneur du Christ dans la création : tout a été créé par lui et pour lui (v.16; voir aussi Hébreux 1:2).


Jésus-Christ est-il l'archange Michel ?

Il n'y a aucun indice biblique montrant que Jésus-Christ est l'archange Michel et qu'il fait partie du monde des anges. Nous lisons que Dieu n'a jamais dit à un de ses anges "Tu es mon Fils" et "Assieds-toi à ma droite" (Hébreux 1:5, 13). Ce n'est pas non plus à des anges que Dieu à soumis "le monde à venir" (Hébreux 2:5). Pourtant, il a soumis le monde à venir à Jésus-Christ, il l'a appelé "mon Fils" et lui a dit de s'asseoir à sa droite. Cela exclut l'idée que Jésus-Christ fait partie du monde des anges et de la nature angélique. Il n'est pas non plus l'archange Michel car celui-ci n'est que "l'un des premiers princes" (Daniel 10:13). Il ne pouvait même pas injurier ou résister au diable (Jude 9). Par contre, Jésus-Christ est "le Fils unique" de Dieu que tous les anges y compris l'archange, doivent "adorer" (Hébreux 1:6; Col 1:16) et devant qui le diable et les démons tremblent (voir Marc 5:1-10; Matthieu 8:28-31).

Dans le premier chapitre de la lettre aux Hébreux, une comparaison est faite entre Jésus et les anges. L'auteur déclare bien que les anges ne sont que des eprits serviteurs, envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui vont hériter le salut. (Hébreux 1:14). Mais concernant Jésus-Christ, il est dit qu'il est "le rayonnement de la gloire" de Dieu, l'expression de sa réalité même qui "soutient tout par sa parole" en harmonie (v.3), que "tous les anges doivent l'adorer" (v.6), Il est "Dieu qui établi son trône pour toujours" (v.8) et Il "a fondé la terre et les cieux" (v.10). Il n'y a aucune trace ou indice montrant que Jésus est l'archange Michel, ou qu'il soit de nature angélique. L'apôtre Jean en parlant de la personne de Jésus avant son incarnation le présente, non comme un être créé, ou encore comme l'archange Michel, mais comme la Parole éternelle qui était avec Dieu, qui était Dieu, et par qui tout a été créé (voir Jean 1:1-3).

Dans la lettre de Jude, lorsqu'on parle de l'archange Michel, il n'est jamais identifié à Jésus-Christ. On y voit 2 personnes tout à fait différentes. Jésus-Christ y est présenté comme "notre seul Maître et Seigneur" (v.4) tandis que Michel est seulement un archange qui n'a pas osé porter un jugement injurieux contre le diable (v.9). Dans le livre de l'Apocalypse aussi, lorsqu'on parle de l'archange Michel, il n'est jamais identifié à Christ. Il y a une nette distinction entre les 2. Jésus-Christ y est présenté comme "l'Alpha et l'Oméga","le premier et le dernier", "l'Agneau de Dieu", "celui qui connaît les coeurs", "le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois" etc. Mais jamais comme étant l'archange Michel. Celui-ci est tout simplement un ange, il est celui combat avec ses anges contre le diable et ses démons (voir Apocalypse 12:7). Par conséquent, à la lumière des données bibliques, présenter Jésus-Christ comme un être créé, ou comme l'archange Michel, signifie le dénigrement et l'abaissement de Christ. Voici ce qu'un apologiste chrétien écrivait au premier siècle :

Non, comme certains pourraient l'imaginer, qu'il ait envoyé aux hommes quelque subordonné, ange ou archonte, un des esprits chargés des affaires terrestres, ou de ceux à qui est confiés le gouvernement du ciel, il est bien l'Artisan et l'Organisateur de l'univers.

Source : A Diognète, 7:2

Irénée de Lyon, de son côté, déclare (à fin du 2ème siècle ap J.-C.) concernant la préexistence éternelle du Christ :

On a de la sorte repoussé l'objection de ceux qui disent : " Si le Christ est né à ce moment-là, il n'existait donc pas auparavant". Nous avons en effet montré que le Fils de Dieu n'a pas commencé d'exister à ce moment-là, puisqu'il existe depuis toujours avec le Père: mais, lorsqu'il s'est incarné et s'est fait homme...

Source : Contre les hérésies, III, 18:1


Comment la Bible atteste-t-elle la pleine divinité de Jésus-Christ

Contrairement à ce que le SDTJ affirme, la Bible enseigne la pleine divinité du Christ. Voici 4 preuves bibliques démontrant sa divinité :

1) : La Bible proclame la divinité de Jésus-Christ en le nommant directement "Dieu".

Il est "Dieu" qui est devenu homme (Jean 1:1-3, 14). Il est "Seigneur et Dieu" (Jean 20:28), "Dieu béni éternellement sur tout" (Romains 9:5), "Dieu-puissant" (Esaïe 9:5), "voici votre Dieu ! Voici, le Seigneur" (Esaïe 40:3,9,10), "Le véritable Dieu et la vie éternelle" (1 Jean 5:20), "la plénitude de la divinité habite corporellement en lui" (Colossiens 2:9). Dieu le Père l'appelle "Dieu" lorsqu'il dit: "O Dieu ton trône subsiste pour toujours" (Hébreux 1:8).

Les Témoins de Jéhovah font tout pour affaiblir la force de ces versets. Ils rétorquent en disant "d'accord Jésus est Dieu mais non le Dieu tout-puissant". il est seulement "un dieu". en rappelant que, dans la Bible, le diable, les anges, même les humains ont été désignés comme "dieux", ils essaient de rabaisser la divinité de Jésus au niveau de ceux-ci.

En traduisant Jean 1:1 "La Parole était un dieu", il l'ont adapté à leur propre théologie. Pour justifier cette façon de traduire, ils disent qu'en grec, il n'y a pas l'article définié devant le nom "Dieu" et de ce fait il faut traduire comme "un dieu". Mais l'absence de l'article défini ne justifie pas cette façon de traduire. Car dans le même chapitre aux versets 6, 12, 13 et 18 lorsqu'on parle de Dieu le Père, il n'y a pas d'article défini. Cela affaiblit-il la divinité de Dieu le Père ? Cela le rabaisse-t il au niveau des anges ? Certes non ! L'absence ou la présence de l'article ne change rien dans ce contexte. Au verset 18, nous lisons "Personne n'a jamais vu Dieu mais Dieu le Fils l'a fait connaître". Il est intéressant de remarquer qu'en grec devant les 2 mots "Dieu" utilisé pour le Père et pour le Fils, il n'y a pas d'article. Mais la SDTJ débute le mot Dieu par un caractère majuscule lorsqu'il s'agit du Père, et le traduit par "un dieu" lorsqu'il s'agit du Fils ! Quelle incohérence et quelle haine contre la divinité du Fils !

Par contre, lorsque Thomas dit à Jésus "Mon seigneur et mon Dieu" (Jean 20:28), dans le texte original, il y a l'article défini devant Dieu. Malgré cela, la TDJ renient la divinité du Christ en affirmant que Thomas s'adressait à Jésus comme à "un dieu" ! traduire Jean 1:1 ainsi, sous-entend bien sûr, l'existence de plusieurs dieux, (polythéisme) petits et grands, à l'image des païens. Cela contredit ce que Dieu déclare dans sa Parole :

Maintenant donc, voyez que c'est moi, oui, moi, et qu'il n'y a pas de dieu avec moi.

Deutéronome 32:39  

Il est vrai que dans certains cas, le diable, les anges et les hommes sont désignés comme "des dieux". Mais il est bien évident qu'ils n'en sont pas. C'est parce qu'ils ont quelques ressemblances avec Dieu qu'ils sont désignés ainsi. La divinité de Jésus-Christ n'est pas comparable avec celles-ci. Jésus-Christ est Dieu dans le sens absolu du terme. Il ne possède pas seulement "certaines" caractéristiques de Dieu mais "toute la plénitude de la divinité" (Colossiens 2:9). Rabaisser la divinité du Christ à celle du diable, des anges et des hommes, c'est le dénigrer et l'outrager en fermant les yeux sur les vérités bibliques. Examinons les trois points complémentaires attestant la pleine divinité du Christ.

2) : La prière, l'adoration, la louange et la gloire qui appartiennent exclusivement à Dieu sont adressées à Jésus-Christ aussi.

Cela montre que Jésus n'est pas "un dieu" mais le vrai Dieu comme son Père. Par exemple, lorsque Etienne est lapidé à cause de sa foi en Christ, nous lisons :

"il priait en disant: seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis il se mit à genoux et cria: seigneur ne les charges pas de ce péché" (Actes 7:59-60)

Concernant les autres prières adressées à Jésus lire aussi 1 Corinthiens 1:3; 2 Corinthiens 12:8-10.
Tous les anges, les êtres visibles et invisibles glorifient et adorent Jésus d'une façon tout à fait égale à Dieu :

Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange.
Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!
Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.

Apocalypse 5:11-14  

Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent !.

Hébreux 1:6  

Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie.

Luc 24:51-52  

Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit : Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elle se prosternèrent devant lui.

Matthieu 28:9  

Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours-moi !.

Matthieu 15:25, 2:2, 11  

D'ailleurs, Jésus-Christ demanda que "tous les hommes honorent le Fils comme ils honorent le Père "(Jean 5:23; voir aussi Hébreux 1:6; Luc 24:52; 2 Pierre 3:18; 1 Tm 1:13). Pourtant, il est bien évident que lorsqu'on adresse ces actes d'adoration en dehors de Dieu on devient idolâtre en pratiquant la fausse adoration qui est sévèrement condamnées dans la Parole de Dieu (voir Es 42:8; Mt 4:10; Apo 19:10). Est-il permis dans la Bible de prier, d'adorer et de glorifier les anges ou les êtres qui sont désignés comme "dieux" ?

3) : L'attribution direct à Jésus des noms et des caractéristiques exclusives de Dieu montre sa véritable divinité.

Comme son Père, Jésus-Christ porte bien les noms : "alpha et oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin" (Apo 22:12-13; 20; Esaïe 44:6; Apo 2:8), "le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois" (1 Tm 6:15; Ap 19:16), "Dieu puissant" (Es 9:5; 10:21; Ph 3:21; Hé 1:3), "le Seigneur de gloire" (Ps 24:7; 10; 1 Co 2:8), "Celui qui ne change pas" (Mal 3:6, Hé 13:8) Celui qui est "dès le temps jadis" (Hébreux 1:12, Michée 5:2), "le Seigneur de tous hommes" (Actes 10:36), "Le Sauveur et le roc" (Es 43:11; 44:8; Phl 3:20; 1 Co 10:4). Il est omniprésent, c'est-à-dire il est présent partout à la fois, comme Dieu le Père (Mt 18:20; 28:20). Il connaît "toutes choses", "les coeurs et les pensées" (Jr 17:10; Ap 2:23; Jn 2:24-25; 16:30; 21:17). Il pardonne les péchés comme seul Dieu en a le pouvoir (Mc 2:5-11; Ac 7:60). Comme Dieu le Père, il est "tout et en tous" (1 Co 15:28; Col 3:11). "Tout a été créé par lui et pour lui" et "tout se tient en lui" (Col 1:16-17; Rm 11:36). "Sa parole demeure éternellement" tout comme celle de son Père (Mt 24:35).

Jésus-Christ partage avec son Père d'une façon égale toutes les prérogatives divines. Cela démontre leur unité et leur égalité. Par exemple, "le Royaume de Dieu" est aussi présenté comme "le Royaume du Christ" (Ac 14:22 - 2 Pierre 1:11). "L'Evangile de Dieu" et "L'Evangile du Christ" (1 Th 2:9 - Romains 15:19), "la grâce de Dieu" et "la grâce de Jésus-Christ" (Tt 2:11; 2 Co 8:9), "l'amour et la paix de Dieu" et "l'amour et la paix du Christ" (1 Jn 4:9; 2 Co 5:14; Apo 1:5), "L'Eglise de Dieu" et "L'Eglise du Christ" (1 Co 1:2 - Ro 16:16), "le jour de Dieu" et "le jour du Christ" (2 Pierre 3:10 - Ph 1:6), "l'Esprit de Dieu" et "l'Esprit du Christ" (Rm 8:9), "les anges de Dieu" et "les anges du Christ" (Apo 1:1 - Apo 22:16).

Il est incontestable que ni le diable, ni les anges, ni les hommes ne partagent ces caractéristiques réservées uniquement à Dieu. Seul Christ les possède avec son Père.

4) : L'identification de Dieu le Père avec son Fils, dans le Nouveau Testament, prouve sa véritable divinité.

Par exemple, la prière du Psaume 102:25-27, qui est adressée à Dieu le Père, est attribuée clairement à Jésus-Christ dans l'épître aux Hébreux 1:10 :

"C'est toi, Seigneur, qui as fondé la terre au commencement, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains".

La déclaration faite à propos de Dieu le Père dans Esaïe 3:12-15 est appliquée à Christ en 1 Pierre 2:7 et 3:14. La sanctification, la crainte, le doute et la pierre d'achoppement utilisés pour Dieu sont appliqués dans le Nouveau Testament à Jésus-Christ. L'apôtre Jean présente la vision de Dieu dans le livre du prophète Esaïe 6:1-13 comme celle du Christ dans l'évangile de Jean 12:37-41. Pour d'autre exemple d'identification du Père avec le Fils, comparez les versets suivants :

Ps 24:7-10 avec 1 co 2:8;
Ep 4:8 avec Ps 68:19;
Za 11:13 avec Mt 27:3-10;
Es 54:5 avec Mt 9:15;
et Mt 11:4-5 avec 35:4-6.

D'ailleurs Jésus lui-même s'identifie à son Père lorsqu'il dit : "Moi et mon Père nous sommes un" (Jean 10:30), et "celui qui m'a vu a vu le Père" (Jean 14:9). "il se faisait lui-même égal à Dieu" lorsqu'il déclarait dans un sens bien particulier "que Dieu était son propore Père" (Jean 5:18-19). C'est pour cela que les pharisiens et les Juifs religieux voulaient le lapider pour blasphème (voir Jean 10:33).

Toutes ces données bibliques témoignent de la parfaite divinité de Jésus-Christ. Il n'est ni l'archange Michel, ni une créature angélique. La SDTJ suit non pas l'enseignement de la Bible, mais les pensées de certains mouvements libéraux, à propos de la personne de Jésus-Christ. Selon la Bible, il est évident que Jésus-Christ est Dieu, le Fils, devenu homme, il y a plus de 2000 ans, pour le salut de l'humanité. Il est parfaitement homme et parfaitement Dieu comme un métal au feu, qui est en même temps métal et feu.

Les Témoins de Jéhovah, pour édulcorer la pleine divinité du Christ, citeront comme d'habitude les paroles du Christ "le Père est plus grand que moi", ou encore qu'il ne connaît pas le jour de son retour. Ils rapporteront ses larmes, sa fatigue, sa tentation, ses prières, disant qu'il appelle Dieu "son Dieu" (Jean 14:28; Marc 13:32). Nous répondons que tout cela concerne la nature humaine du Christ qu'il a prise lors de son incarnation. Quand il a accepté volontairement de devenir homme, il a pris à son compte toutes les conditions liées à cette nature humaine, à l'exeption du péché. Ainsi, il a même accepté une position qui était : "un peu moins que les anges" (Hébreux 2:9, 17).

De son côté, l'apôtre Paul exprime :

Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, du riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis.

2 Corinthiens 8:9  

Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépoullé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.

Philippiens 2:1-11  

Eriger une théologie sur la personne du Christ en s'appuyant seulement sur sa condition de vie terrestre (esclave, pauvre, humilié) ne peut que nous induire en erreur. Il est primordial d'étudier cela d'une manière globale. Les TDJ avanceront également les versets 1 Corinthiens 11:3 et 15:28 pour insister que même après sa résurrection Jésus se soumettait à son Père. Donc, il n'est pas l'égal de Dieu. Les TDJ ne veulent pas admettrent l'idée que la soumission ou l'obéissance ne signifie pas l'infériorité de l'être. Dans 1 Corinthiens 11:3 il est question de l'homme comme "chef de la femme" pourtant il est clair que la femme n'est pas un être inférieur ou une nature différente de l'homme. Ils ne font qu'un seul (voir Mt 19:5-6). Les chrétiens sont appelés à être soumis à leur maître (Ti 2:9), aux dirigeant de l'Eglise, (1 Co 16:16, Hé 13:17), aux autorités (Rm 13:1), pourtant ils ne sont pas des êtres inférieurs à ceux-ci.

Examinons encore Philippiens 2:1-11, qui est un passage-clé au sujet de la personne divine du Christ. La SDTJ édulcore de nouveau la force du témoignage de ce texte en avançant plusieurs théories. Pour les TDJ, ce texte signifie que Jésus-Christ, en tant que Fils de Dieu, n'a pas voulu ravir l'égalité de Dieu comme le diable, mais il s'est humilié jusqu'à la mort. C'est pourquoi Dieu lui a donné une place et une gloire qu'il n'avait pas auparavant !

Mais ce n'est pas cela que le texte enseigne. L'étude du passage dans son contexte montre que Jésus-Christ possédait déjà la divinité et l'égalité avec son Père mais il n'a pas voulu s'accrocher à cela. En considérant son Père comme plus grand que lui, il a accepté volontairement la position d'esclave. De ce fait, Dieu à son tour, l'a glorifié sur tout l'univers. Voici quelques précisions à ce propos : l'apôtre Paul, dans les quatre premiers versets, appelle les croyants de Philippes à l'unité, à l'amour fraternel et à l'humilité réciproque. Il les invite à chercher toujours l'intérêt des autres et à considérer les autres supérieurs à eux-mêmes, bien qu'ils soient égaux entre eux.

Dans les versets 5-11, l'apôtre Paul illustre cela par l'exemple suprême de Jésus-Christ envers son Père. Même s'il possède déjà la forme et l'égalité avec Dieu, Jésus-Christ ne cherche pas son intérêt et sa gloire. Il considère son Père plus grand que lui, il s'humilie. Il renonce à sa forme (morfê) divine, en prenant la forme (morfê) humaine. Comme cette forme humaine est réelle et parfaite, son essence divine l'est aussi. C'est pourquoi, il est déraisonnable de supposer que Jésus veut ravir une position ou une gloire divine qu'il possède déjà (voir Jean 17:5).

En ce qui concerne la glorification du christ par son Père, cela ne signifie pas qu'il était un être inférieur, et, par son obéissance, il serait devenu progressivement un être plus glorieux. Comme nous l'avons vu, avant même qu'il viennent sur la terre, il était déjà Seigneur et Dieu (voir Jean 1:1; Ps 110:1). Comme Christ a glorifié son Père par sa vie et ses oeuvres, Dieu l'a glorifié à son tour dans tout l'univers selon sa prière en Jean 17:1-5.


Que penser de Jean 17:3 et Marc 12:31 ?

lorsque Jésus s'adresse à son Père dans l'évangile de Jean 17:3 comme "le seul vrai Dieu", s'exclut-il d'être vrai Dieu ? Que dire des versets qui insistent sur l'unicité de Dieu tels que dans Deutéronome 6:4 et Marc 12:31 ? Ces versets, ne constituent-ils pas une contradiction avec la divinité du Christ ? Non ! Par exemple, dans la même prière, Jésus dit à son Père "c'est ta parole qui est vérité" (Jean 17:17). Cela signifie t-il que la parole du Christ soit fausse ? Certes non ! Dans Jude 4 nous lisons aussi que "Jésus-Christ est notre seul Maître et Seigneur". Faut-il en conclure que Dieu, le Père, n'est pas notre Seigneur et Maître ? Certes non ! De plus, l'apôtre Jean désigne Jésus-Christ dans 1 Jean 5:20 comme "le vrai Dieu et la vie éternelle".

J'étais étonné de voir récemment que la SDTJ a attribué à Christ 1 Timothée 6:13-16, où on le présente comme "Seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs qui Seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul n'a vu, ni ne peut voir: à lui, honneur et puissance éternelle ! Amen !" (TG, 01/09/2005, p. 27). Il est inadmissible d'attribuer ces paroles à Christ et en même temps renier sa pleine divinité !

Les versets qui insistent sur l'unicité de Dieu n'excluent pas la divinité du Christ. L'unicité de Dieu est affirmée dans un cadre païen, par rapport aux idoles, et aux milliers de fausses divinités, et non par rapport à Jésus-Christ et son Père. Jésus-Christ existe éternellement avec son Père et avec l'Esprit-Saint, dans une unicité parfaite. D'ailleurs en hébreu, il existe 2 mots pour décrire l'unicité, l'une : "yahid" qui désigne l'unicité absolue, l'autre "ehad", qui peut désigner une unicité composée. Par exemple, la Bible décrit l'union de l'homme et de la femme comme un seul (ehad) corps (voir Genèse 2:24; Mt 19:5-6). On sait que ce "seul corps" n'est pas un seul mais 2, une unité composée. Dans les versets cités pour décrire l'unicité de Dieu est employé, non pas le terme "yahid" mais "ehad". Cela concorde bien avec l'unicité de Dieu avec son Fils et avec son esprit.

La Bible montre que ce "seul Dieu" existe depuis toujours avec sa Parole-Jésus et avec sa sagesse l'Esprit.

Dieu déclare :

Moi le Seigneur, je fais tout; seul, je déploie le ciel, par moi-même j'étale la terre.

Esaïe 44:24  

Pourtant, d'après la bible, Dieu n'était pas seul lorsqu'il a créé l'univers, Jésus-Christ et le saint-Esprit étaient à l'oeuvre avec lui (voir Jean 1:1-3; Genèse 1:2, 26). Comme ce verset n'exclut pas Jésus-Christ de l'oeuvre de la création, de même les versets montrant l'unicité de Dieu n'excluent pas la divinité de Jésus-Christ. Nous trouvons aussi de multiples témoignages, dans les écrits de plusieurs pères de l'Eglise, rendus à la divinité du Christ et à son unicité avec le Père. Par exemple, pour Irénée de lyon qui était né dans le courant de la première moitié du 2ème siècle, le Verbe (Jésus), la sagesse (le Saint-Esprit) ne faisaient qu'un seul avec le Père :

Il est le Père, il est Dieu, il est le Créateur, il est l'Auteur, il est Ordonnateur. Il a fait toutes choses par lui-même, c'est-à-dire par son Verbe et par sa Sagesse, le ciel et la terre et la mer et tout ce qu'ils contiennent.

Source : Contre les Hérésies, II, 30, 9

Ignace écrivait ceci, environ en 112, dans sa lettre aux Ephésiens :

Il n'y a qu'un seul médecin, charnel et spirituel, engendré et inengendré, venu en chair, Dieu, en la mort vie véritable, né de Marie et né de Dieu, d'abord passible et maintenant impassible, Jésus-Christ notre Seigneur.

Source : VII : 2

La SDTJ dévie davantage, concernant la personne du Christ, lorsqu'elle déclare ce qui suit dans son livre "La connaissance qui mène à la vie éternelle" :

Rien d'étonnant alors que Colossiens 1:15 parle de Jésus comme de "l'image du Dieu invisible". Après une période indéterminée d'intimité étroite avec lui, le Fils obéissant a fini par ressembler à Jéhovah, son Père.

Source : La connaissance qui mène à la vie éternelle, page 39

C'est une hérésie grave ! Même Adam, le premier homme a été créé directement à l'image de Dieu, sans passer par une période d'épreuve, tandis que Christ passe une période indéterminée et, à la fin de celle-ci, finit par ressembler à Jéhovah ! La SDTJ va jusqu'à oser affirmer que Jésus-Christ a du naître de nouveau pour pouvoir hériter la vie céleste et régner ainsi en tant que roi :

Cette dernière action a eu lieu même dans le cas de Jésus pour qu'il puisse avoir accès au ciel. Après que Jésus eut été baptisé dans l'eau, Jéhovah répandit son esprit sur lui. Dès lors, étant engendré de l'esprit, Jésus possédait le droit d'être un fils spirituel de Dieu; il était "né de nouveau"

Source : TG, 15/06/1970, page 358

Tout cela est une insulte à la personne du Christ et une contradiction flagrante de ce que la bible dit à son sujet ! Elle déclare que Jésus-Christ n'évolue pas et ne change pas "Il est le même hier, aujourd'hui et pour toujours" (Hé 13:8) et il est toujours "l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin" (Apo 22:12-13). Les enseignements des témoins de Jéhovah, concernant la personne du christ, sont erronés et de ce fait à rejeter définitivement.


Conclusion

Les Témoins de Jéhovah sont des combattants acharnés contre la divinité du Christ. Ils l'abaissent au niveau d'un ange et d'une créature qui évolue vers la gloire. Ils n'acceptent pas la Seigneurie absolue du Christ. Ils le présentent comme un "Maître et seigneur" dans un sens général. Cette attitude de la SDTJ à l'égard du Christ nous dévoile le véritable esprit qui oeuvre derrière ce mouvement. Ce n'est absolument pas le Saint-Esprit de Dieu. Jésus-Christ déclare que lorsque le Saint-Esprit viendra, il le glorifiera :

"Lui me glorifiera" (Jean 16:14).

Que personne ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! sinon par l'Esprit Saint (1 Corinthiens 12:3).