La transfusion sanguine est-elle interdite dans la Bible ?

 

Une caractéristique bien connue des Témoins de Jéhovah est le refus de la transfusion sanguine. depuis 1944, en s'appuyant sur Genèse 9:3-6, Levitique 17:10-11 et Actes 15:22-29, la SDTJ interdit à ses adeptes toute consommation du sang, et surtout la transfusion sanguine. Elle interdit aussi l'autotransfusion, c'est-à-dire se faire transfuser avec son propre sang. Bien sûr, cela pose un grand problème sociologique, médical et religieux. D'autant plus que, dans la plupart des cas, le refus de la transfusion sanguine débouche sur un décès.
Les Témoins de Jéhovah, remplis d'un sentiment héroïque pour Dieu et pour le principe biblique, refusent la transfusion sanguine, même s'il en résulte des conséquences graves pour eux et pour leurs proches. Accepter la transfusion sanguine signifie la violation directe de la loi divine, et par conséquent, la perte de la vie éternelle (voir Qu'enseigne réellement la bible, p.130). ceux qui acceptent une transfusion sanguine sont coupés de la communion fraternelle avec les Témoins de Jéhovah, et traités comme apostats. Chaque Témoin possède également une carte spéciale, attestant qu'il ne veut pas de transfusion sanguine en cas d'accident ou lors d'une opération, tout en signifiant qu'ils acceptent certains produits de substitution.

Ils refusent la transfusion sanguine pour eux, mais aussi pour leurs bébés ou enfants qui se retrouvent en danger de mort. Malheureusement, des milliers sont décédés à cause de ce refus. La SDTJ va encore plus loin, elle présente ces victimes comme des héros de la foi! Sur la première page de la revue Réveillez-vous! du 22 mais 1994, la SDTJ publie les photo de 26 enfants morts à cause du refus de la transfusion sanguine. Son titre est: "Des jeunes qui accordent la priorité à Dieu".

Rv-22-05-1994
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Ces enfants innocents devraient-ils vraiment être victimes de cette conception de la SDTJ ?
Des milliers de personnes devraient-elle se sacrifier pour cela ?
Cette croyance et cette attitude des Témoins de Jéhovah sont-elles fondées bibliquement ?
La Bible interdit-elle vraiment la transfusion sanguine ?
Etudions le sujet de plus près.


La SDTJ et la médecine

Pour mieux situer notre sujet, il sera utile de passer en revue l'attitude de la SDTJ face à la pratique médicale depuis sa fondation. Les première publications de la SDTJ présentent des idées bizarres autant qu'erronées concernant la pratique de la médecine. Par exemple, dans le Golden Age (l'ancien nom du journal Réveillez-vous!), on trouve ces affirmations étranges : l'origine de la pratique médicale est diabolique (Golden Age, 05/08/1931, p.727). L'aspirine cause des maladies du coeur (Golden Age, 26/09/1934, p.807). Ce ne sont pas les microbes qui causent les maladies, mais les maladies qui produisent les microbes! La SDTJ a combattue vainement les idées de J.L. Pasteur, le grand savant français. Le seul remède contre le cancer serait de manger du raisin le matin, à midi et le soir. Pour la guérison des organes malades, la SDTJ préconisait de ne plus utiliser d'ustensiles fabriqués en aluminium. Elle demandait de dormir en se penchant à droite ou sur le dos, pour pouvoir profiter aussi des courants magnétiques de la terre, en dressant la tête vers le nord. La SDTJ indiquait qu'il ne fallait pas prendre de sérum, car il salissait le sang, et créait dans l'homme le sentiment de tuer. Etrangement, pour la SDTJ, il ne fallait pas chiquer (Golden Age, 12/11/1929, p.107, Consolation, décembre 1937, p.12)!
Pour diagnostiquer et guérir les différentes maladies, la SDTJ préconisait des méthodes occultes telles que radiesthésie médicale, la radio-métrie, le Bloc-Solaire, la thérapie de Zone, l'iridologie, le lavage du Sang Biologique, la Radio Destructrice de Maladies, et aussi la Radio Electronique, un appareil inventé par un Témoins de Jéhovah.

Nous trouvons cette déclaration étrange dans l'Âge d'or daté du 5 août 1931 à la page 727 :

Il ne faut pas oublier qu'il n'y a rien de valable pour nous guérir avec les sérums, les vaccinations, les opérations etc. préconisés par les médecins.
Ce qu'ils nous présentent comme "science" est basée sur la magie noire des Egyptiens et n'a rien perdu de son origine diabolique.. Lorsque nous laissons nos chers entre leurs mains, nous sommes dans une situation bien critique

Source : Âge d'or, 5 août 1931, page 727


Les vaccinations

La SDTJ, en s'appuyant sur Genèse 9:1-4, refusait à une époque toutes sortes de vaccination et de transplantation d'organes. La SDTJ affirmait, qu'accepter la vaccination revenait à violer l'alliance éternelle de Dieu, conclue en Genèse 9 (The Golden Age, 04/02/1931, page 293). Pour la SDTJ, cette pratique, loin de sauver la vie humaine, causait la propagation de plusieurs maladies. Par la vaccination se répandait "l'immoralité sexuelle" ainsi que "l'occultisme". il est difficile d'évaluer toutes les conséquences désastreuses de ces idées sur ses milliers d'adeptes. A cause de cela, beaucoup ont souffert inutilement, et d'autres ont perdu la vie. Après avoir changé plusieurs fois sa position sur le sujet, finalement, au début des années 50, la SDTJ a abandonné ces thèses en laissant décider chacun selon sa conscience :

Après avoir examiné la chose, il ne nous semble pas qu'elle constitue une transgression de l'alliance éternelle établie avec Noé, telle qu'elle est consignée dans Genèse 9:4, ni qu'elle soit en contradiction avec la loi analogue de Dieu dans Lévitique 17:10-14... Il semble donc qu'on ne puisse soulever une objection quelconque à la vaccination en invoquant des raisons scripturales

Source : La Tour de Garde 15 Juillet 1953, page 223


La transplantation d'organes

A l'instar de la vaccination, la transplantation d'organes était aussi refusée selon Genèse 9:2-4. La SDTJ déclarait dans la Tour de Garde datée du 15 août 1968, à la page 509, que la transplantation d'organes était une sorte de cannibalisme ou "transfusion de chair" et de ce fait était une pratique directement interdite par Jéhovah. Mais en 1980, elle abandonnait aussi cette position, en déclarant que la Bible "ne renferme aucun commandement précis condamnant la greffe d'autres tissus humains... il s'agit là d'une affaire personnelle" (TG, 16/06/1980, p. 31). Donc depuis 1980, la transplantation d'organes est devenue une question de conscience. pourtant, 12 ans plus tôt, cela était présenté comme le décret de Jéhovah! Alors, on peut poser la question suivante :

le refus de la transfusion sanguine n'est-il pas aussi une erreur d'interprétation grotesque ?
Examinons le sujet de près.


La transfusion sanguine

Les Témoins de Jéhovah sont convaincus de suivre et de respecter la loi divine, lorsqu'ils refusent la transfusion sanguine. pourtant, il s'agit là d'une mauvaise interprétation des textes bibliques. Après le déluge, Dieu interdit à Noé la consommation de sang. pour mieux comprendre et appliquer cette interdiction dans notre vie, nous avons besoin d'analyser le contexte, connaître le but et le pourquoi de cette interdiction. Dieu promulgue cette interdiction après le déluge, lorsqu'il permet à l'humanité pour la première fois de manger la viande des animaux, après les avoir tués :

"Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l'herbe verte. Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang."

Genèse 9:3-4  

Rappelons que, jusqu'au déluge, il est permis de manger uniquement des fruits et des légumes venant des arbres de la terre. Il n'est pas permis de manger de la viande (Voir Gn 1:29). Après le déluge, Dieu permet à l'homme de manger la viande des animaux, mais avec une seule restriction: celle de ne pas manger sa chair avec son sang, qui signifie sa vie (voir Gn 9:3-4). Pourquoi une telle restriction ? Cela nuit-il à la santé ou suscite-t-il des maladies ? Certes non! La Bible nous donne 2 raisons essentielles pour cette interdiction :

1) La reconnaissance et le respect de la souveraineté de Dieu sur la vie et sur la mort

C'est Dieu seul qui donne et reprend la vie. Il est le seul souverain sur la vie des humains, des animaux et de toutes autres sortes de vie. Lorsque Dieu permet à l'homme de tuer les animaux, en vue de se nourrir, il interdit de manger la chair avec son sang comme un signe témoignant de la souveraineté de Dieu sur la vie. En effet, l'homme peut tuer l'animal et prendre sa chair comme nourriture, mais son sang, qui représente la vie, doit être présenté à Dieu en le versant sur la terre, manière de reconnaissance visible de la souveraineté de Dieu.
Cet acte signifierait de la part de l'homme, une reconnaissance visible de la souveraineté de Dieu sur la vie. Mais, tuer et manger la chair avec son sang signifierait un irrespect envers la vie et une contestation du droit de Dieu sur la vie et la mort. C'est aussi l'élévation de l'homme, comme souverain sur la vie, à la place de Dieu. Selon l'alliance conclue avec Noé, l'homme doit montrer son respect envers la vie animale, en ne mangeant pas la chair avec le sang. Dans sa relation avec les êtres humains, l'homme doit montrer son respect envers la vie en ne tuant pas ses semblables, donc en ne versant pas le sang humain. Soulignons le fait que le sang en lui-même n'est pas sacré; mais il le devient quand il symbolise la vie :

"je redemanderai le sang de votre vie, je le redemanderai à tout animal. Et je redemanderai la vie de l'homme à l'homme, à l'homme qui est son frère. Si quelqu'un verse le sang de l'homme, son sang sera versé par l'homme"

Genèse 9:5-6 (SGD-21)  

2) Donner à César ce qui lui revient et donner à Dieu ce qui lui revient

Dieu interdit également le consommation du sang des animaux, à cause de son aspect sacrificiel. Quand une bête est offerte sur l'autel comme expiation pour les péchés, les sacrificateurs peuvent garder la chair des animaux immolés comme nourriture, mais le sang est destiné à Dieu. Il ne peut être consommé. A ce propos Dieu déclare ceci :

"Si un homme de la maison d'Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d'eux mange du sang d'une espèce quelconque, je tournerai ma face contre celui qui mange le sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple. Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation. C'est pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël: Personne d'entre vous ne mangera du sang, et l'étranger qui séjourne au milieu de vous ne mangera pas du sang."

Lévitique 17:10-12  

C'est principalement pour ces 2 raisons que Dieu, dans l'Ancien Testament, interdit la consommation du sang des animaux comme nourriture: la reconnaissance de la souveraineté de Dieu sur la vie, et l'aspect sacrificiel du sang pour le pardon du péché.
Notez que cette interdiction concerne toujours le sang des animaux immolés, et jamais le sang des humains vivants. L'interdiction de consommer du sang est toujours liée à l'acte de tuer l'animal, soit pour l'offrir en tant que sacrifice à Dieu, soit pour se nourrir.

Par conséquent, si on applique ces 2 raisons à la transfusion sanguine, on constate qu'il n'y a en effet aucun rapport entre elles. On ne peut pas appliquer cette interdiction à la transfusion sanguine humaine, pratiquée aujourd'hui, car dans celle-ci, il n'est jamais question de tuer un homme, en vue d'un sacrifice, ou de manger sa chair comme nourriture ! La chair humaine n'est jamais destinée à servir de nourriture et son sang à servir de sacrifice à offrir à Dieu. La transfusion sanguine n'a rien à voir avec tout cela. La pratiquer ne signifie donc absolument pas une violation de la loi divine. Elle n'est pas une atteinte ou une attitude irrespectueuse envers la loi divine, étant donné que le but poursuivi est de sauver une personne en danger de mort. On commet plutôt un acte de déshonneur, lorsqu'un être humain tue un autre en versant son sang, ou en le laissant mourir sans lui venir en aide. La transfusion sanguine est un acte médical fondé sur le principe de sauver une vie.

Rappelons également qu'aux temps bibliques, la pratique de la transfusion sanguine n'était pas connue, elle n'existait pas. Donc affirmait que la transfusion sanguine est interdite dans la Bible n'est qu'une mauvaise interprétation. Les Juifs religieux de notre temps aussi, attachés à l'Ancien Testament, n'interprètent jamais et n'appliquent jamais cette interdiction à la transfusion sanguine. De plus, la recherche médicale démontre que, durant la grossesse normal, presque tous les composants du sang traversent la membrane du placenta, et, dans une grossesse monochorionique (lorsque la mère attend de vrais jumeaux), des foetus se transfèrent naturellement le sang dans sa totalité. Si Dieu interdisait vraiment la transfusion sanguine, comment se fait-il qu'il mette une telle loi dans la nature ? Dieu viole-t-il sa propre loi ? Par conséquent, il n'y a aucune raison biblique et médicale s'opposant à la transfusion sanguine.


La transfusion sanguine signifie-t-elle une consommation du sang ?

Il est important de faire une distinction entre la pratique de la transfusion sanguine et la consommation du sang comme nourriture. La SDTJ fait depuis de longues années un amalgame en déclarant :

Certaines personnes prétendent que lorsqu'on reçoit une transfusion sanguine, on ne "mange pas" du sang. Mais quand un malade est dans l'impossibilité de se nourrir par voie orale, ne le nourrit-on pas par la méthode utilisée pour administrer une transfusion sanguine ?

Source : La vérité qui conduit à la vie éternelle, page 167

Mais actuellement, il est prouvé médicalement que la transfusion sanguine ne signifie absolument pas la consommation de sang, mais une sorte de greffe ou d'un tissu liquide. Tout ce qu'on mange est digéré par le corps et ensuite rejeté. Mais la transfusion sanguine n'est ni digérée ni rejetée par le corps. Un médecin ne prescrira jamais la transfusion sanguine à celui qui souffre de mal nutrition. La transfusion sanguine remplace une transplantation vitale de globules rouges pour le corps qui en a perdus.

Depuis plusieurs années, la SDTJ est consciente de cette réalité, et commence à changer son langage. Actuellement, elle affirme qu'il est incorrect de soutenir la vie humaine par l'usage du sang. Mais dans la Bible il n'y a aucune interdiction énoncée en ces termes. L'alimentation est une chose, et soutenir la vie en est une autre. L'interdiction biblique du sang est toujours, du point de vue alimentaire, énoncée dans le contexte des animaux. Ce jeu de mots démontre une fois de plus la malhonnêteté de l'organisation et porte atteinte à la Parole de Dieu "allant au delà de ce qui est écrit" (1 Co 4:6) (Source : www.ajwrb.org)


L'interdiction de consommer du sang des animaux est-elle toujours en vigueur de nos jours ?

A ce propos, il faut souligner aussi que, dans le système du Nouveau Testament, les chrétiens ne sont plus tenus d'observer les lois données dans l'Ancien Testament, car cela était "l'ombre des choses à venir". Elles sont devenues "réalité" en Christ. comme l'apôtre Paul l'enseigne :

"Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ."

Colossiens 2:16-17  

Mais les Témoins de Jéhovah avancent Actes 15:22-29 et 21:25 pour prouver la continuation de cette interdiction dans le Nouveau Testament. Lorsqu'on étudie le contexte, il ne s'agit pas du renouvellement de cette interdiction. Le sujet traité par les apôtres, dans Actes 15, n'est pas la transfusion sanguine, qui n'existe pas à l'époque, mais la loi et essentiellement la circoncision. Au premier verset, quelques chrétiens, d'origines juive, commencent à enseigner aux païens nouvellement convertis qu'ils ne peuvent pas être sauvés s'ils ne se font pas circoncire selon la loi de Moïse. Les apôtres et les anciens, après avoir étudié le sujet, déclarent communément que les chrétiens d'origine païenne ne sont pas tenus d'observer la loi de Moïse. Mais, dans le but de ne pas être une occasion de chute pour les Juifs, ils demandent à ces chrétiens d'origine païenne "de ne pas manger de viandes impures, provenant de sacrifices offert aux idoles, de se garder de l'immoralité et de ne pas manger de la chair d'animaux étouffés ni de sang", ce à quoi les juifs religieux sont fortement attachés (v.20). Le verset qui suit démontre la raison de cette prescription : "Car, depuis les temps anciens, des hommes prêchent la loi de Moïse dans chaque ville et on lit dans les synagogues tous les jours de sabbat" (v.21).

Donc, cela nous montre que ce n'est pas une règle générale et définitive, à suivre pour tous les temps et par tout le monde. Elle peut être changée et adaptée selon les circonstances. certaines règles prescrites ici ne sont plus suivies dans la suite par les chrétiens. Par exemple, on sait que l'apôtre Paul permet de manger la viande sacrifiée aux idoles, pourvu que ce ne soit pas une occasion de chute pour les faibles dans la foi (voir 1 Co 8:1-13; 9:19-23; 10:23-33; Rm 14:1-23). Les chrétiens peuvent aussi "manger de tout ce qui se vend au marché, sans se poser aucune question par motif de conscience"(1 Co 10:25). Pourtant, on sait qu'au marchés de l'époque, on vend des viandes sacrifiées aux idoles et des animaux étouffés, considérés par la loi mosaïque comme impurs. Les chrétiens ne vivent plus sous ces règles, mais doivent faire attention que leur liberté ne soit pas une occasion de chute pour les autres. Manger ou ne pas manger (y compris du sang ou pratiquer la transfusion sanguine) ne joue aucun rôle dans notre salut. La Bible déclare ceci :

"Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui du dehors entre dans l'homme ne peut le souiller ? Car cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, puis s'en va dans les lieux secrets, qui purifient tous les aliments."

Marc 7:18-19  

"Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles."

1 Corinthiens 8:8-9  


Pas de sacrifices mais la miséricorde !

Les Témoins de Jéhovah, en interdisant la transfusion montrent leur fanatisme aveuglé. En interprétant de façon erroné des textes bibliques, ils continuent à causer la mort de milliers d'adeptes y compris des enfants. En les laissant ainsi mourir, ils s'imaginent servir Dieu et faire sa volonté (voir Jn 16:2). La Bible ne favorise absolument pas une telle attitude déplacée. La vie humaine est plus importante que toutes les traditions et interprétations des organisations ou des églises. Lorsque les pharisiens ont accusé les disciples du Christ d'avoir arraché des épis pour les manger le jour du sabbat, Jésus-Christ leur a répondu :

"Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents."

Matthieu 12:7  

Il a reproché aux pharisiens qui l'accusaient de violer le jour du sabbat :

"Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ?"

Marc 3:4  

Jésus-Christ, l'exemple parfait de l'amour, a donné sa vie et son sang pour nous auver et pour nous donner la vie éternelle. Si Jésus nous a sauvés spirituellement par son sang, n'est-il pas permis ou n'est-il pas raisonnable que nous puissions sauvegarder la vie physique d'une personne par le biais d'une transfusion sanguine ? La déclaration suivante, faite en 1945, par la SDTJ, concerant la transfusion, était tellement juste et logique. Mais malheureusement, par la suite, elle s'est écarté de cette vérité :

"Dieu n'a jamais publié de décrets qui interdisent l'emploi de médicaments, injections et transfusions sanguines. C'est une invention humaine qui à l'instar des pharisiens méprisent la miséricorde et la charité. Servir Jéhovah d'un plein esprit ne signifie pas mettre notre intelligence à l'index. Principalement lorsqu'il s'agit d'une vie humaine, cette vie étant d'un grand prix et sainte devant Jéhovah"

Consolation, septembre 1945, n°109, p.29, édition néerlandaise  


Bientôt un changement ?

Est-ce que cette interdiction sera un jour abolie, comme ce fut le cas pour la vaccination et la transplantation d'organe ? Ne sera-t-elle qu'une question de conscience ? On ne peut pas l'affirmer catégoriquement, mais on constate depuis plusieurs années quelques signes préparatoires. Par exemple, dans la Tour de Garde 15/06/2000, la SDTJ abolit certaines interdictions concernant l'utilisation de bon nombre de composants sanguins, jusqu'alors interdits (WT, 15/09/1961 p. 559, en anglais). Tous les dérivés mineurs extraits des 4 composants majeurs (plasma, plaquettes, globules rouges, globules blanc) sont désormais autorisés ! L'autorisation du facteur 8 aux hémophiles est aussi permise. Ces modifications nous montrent les 3 réalités suivantes.

: La SDTJ se trompait encore lorsqu'elle prétendait qu'accepter même quelques fractions de sang signifiait violer la loi éternelle de Dieu.

: Ainsi la SDTJ permet aussi d'introduire dans le corps 97-98 % des composants du sang. Il manque seulement l'eau pour que ce ne soit purement que du sang ! Rappelons que la grande partie du sang est constituée d'eau. Alors, une question s'impose : pourquoi la SDTJ permet-elle presque tous les composants du sang, séparément, en fraction, et qu'elle n'autorise pas tous ces composants ensemble ? N'y a-t-il pas une contradiction ? Comme Raymond Franz le dit bien : on peut goûter la tomate, le concombre, le salami et le fromage séparément, l'un après l'autre, mais on ne peut pas les manger ensemble dans un sandwich ! Une règle assez bizarre et incompréhensible !

: L'autorisation de ces fractions de sang montre une autre réalité : la SDTJ viole ainsi une loi qu'elle-même a établie : jamais introduire de sang dans le corps et "s'abstenir de sang" selon Actes 15:22-29 (voir Qu'enseigne réellement la Bible, p. 130).
Alors, un Témoin de Jéhovah qui accepte une de ces fractions de sang sous quelle que forme que ce soit, s'abstient-il vraiment du sang ?
Si cela est un décret immuable et éternel, faut-il le suivre en partie ou en entier ? Le décret apostolique dit : "abstenez-vous de l'idolâtrie" signifie-t-il qu'on peut s'en abstenir en partie ?
Est-il permis un peu d'idolâtrie ou un peu de fornication ?
Bien sûr, cela est un non sens. Mais la SDTJ se trouve actuellement dans ce non sens, en acceptant des fractions de sang dans son corps. On constate aussi, dans La Tour de Garde du 15 Février 1997, à la page 20, un certain assouplissement dans sa position envers l'adepte qui accepte la transfusion sanguine.

Même parmi les Témoins de Jéhovah, certains demandent une réforme concernant l'interdiction de la transfusion sanguine. Ils ont même créé une association secrète (Associated Jehovah's Witnesses for Reform on Blood, www.ajwrb.org pour montrer au public que cette interdiction n'a aucune base biblique et médicale. Malgré ces modifications et assouplissements, l'organisation continue à maintenir sa position. On ne sait pas jusqu'à quand elle résistera à ces réalités tellement évidentes. Elle continue à tromper le corps médical, les médias et les autorités, comme dans le compromis bulgare, en déclarant qu'elle "laisse à ses membres le libre choix en la matière, s'agissant d'eux-mêmes et de leurs enfants, sans aucun contrôle ou sanction de la part de l'association" (Note d'information no 148, sur la 276ème session de la Commission européenne des Droits de l'homme, Strasbourg, lundi 2 mars - vendredi 13 mars 1998). Pour se conformer à ce double langage trompeur, la SDTJ n'exclut plus ceux qui acceptent la transfusion. Mais si une personne choisit d'elle-même la transfusion, elle s'exclut. Elle sera traitée bien sûr par les Témoins de Jéhovah comme un apostat !

Il existe des risques, dans une transfusion, comme dans toutes les interventions médicales. La SDTJ en parle en exagérant et conseille des substituts à la place du sang. Mais ces dernières années, il a été prouvé que même ceux-ci comportent des effets néfastes. Par exemple, le risque d'infarctus du myocarde était plus que triplé. Jusqu'à ce qu'on trouve une méthode de traitement plus efficace, recourir à la transfusion sanguine ne comporte aucune interdiction biblique. La SDTJ a, en effet, une dette de sang devant Dieu, à cause de sa position et ses interprétation erronées concernant le sang. Elle a causé ainsi la mort de milliers de personnes.

 


 

On ne peut prélever dans son corps une certaine quantité de ce sang qui réprésente la vie, et, en même temps, aimer Dieu de toute son âme, car, c'est une partie de son âme - son sang - que l'on enlève pour en faire don. Il ne serait pas non plus légitime de conclure que le précepte d'aimer son prochain comme soi-même autorise pareil don.

Source : Le sang, la médecine et le loi de Dieu, page 8

De ce fait, si nous comprenons bien, une personne ayant perdu le cinquième de son sang (c'est une hypothèse), ne pourrait plus aimer Dieu qu'à la hauteur de 80% de ses moyens !

D'autre part, si, pour lui sauver la vie, notre prochain a besoin du don de notre sang, nous démontrerons notre amour à son égard en lui opposant un refus catégorique, une fin de non-recevoir en quelque sorte !

Drôle de manière d'envisager la mise en pratique du second commandement enseigné par celui qui a démontré son amour en se livrant lui-même à la mort, et en versant son sang pour ceux qui cependant, étaient ses ennemis !

Certains Témoins de Jéhovah ont préféré se laisser mourir, ou laisser mourir leurs enfants, plutôt que d'accepter une quelconque transfusion sanguine. Cette prise de position entraînant de véritables scandales. cette attitude pouvant s'apparenter à un " suicide ", ou au délit de "non-assistance à personne en danger" !

Certains membres du corps médical ont fort heureusement outrepassé cette règle absurde. Un chirugien interrogé à ce sujet disait que lorsqu'un Témoins de Jéhovah adulte n'acceptait pas une transfusion, il respectait son désir. Mais lorsqu'il s'agissait d'un enfant, il demandait l'avis des parents; dans le cas d'un refus, il prenait lui-même ses responsabilités et pratiquait la transfusion malgré tout.

Que se passe-t-il si un Témoin de Jéhovah se laisse "fléchir" en acceptant une transfusion sanguine ? Trouvera-t-il de la compréhension parmi les responsables de la Société ? Nullement ! Il sera désormais considéré comme étant un malfaiteur. Il risque d'être "mis à l'épreuve", c'est-à-dire mis sous discipline, ce qui dure en général une année. Si le "transgresseur" ne montre pas sa repentance, n'étant pas d'accord avec l'enseignement de la Société, il risque d'être exclu de la congrégation.

Si par hasard, un Témoins de Jéhovah avait connu pareille "mésaventure", qu'il se rapelle de l'expérience de l'aveugle-né qui fut chassé par les religieux, mais acceuilli par Jésus (Jean 9:34,35)

 


 

Contradiction sur la transfusion sanguine

Contradiction sur la vaccination