51
[Psaume de la pénitence de David après l’adultère de Bethsabée, et l’homicide d’Urie.]
Psaume de David, au maître chantre. Touchant ce que Nathan le Prophète vint à lui, après qu’il fut entré vers Bathsebah.
- Ô Dieu ! aie pitié de moi selon ta gratuité, selon la grandeur de tes compassions efface mes forfaits.
- Lave-moi parfaitement de mon iniquité, et me nettoie de mon péché.
- Car je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi.
- J’ai péché contre toi, contre toi proprement, et j’ai fait ce qui déplaît à tes yeux : afin que tu sois connu juste quand tu parles, [et] trouvé pur, quand tu juges.
- Voilà, j’ai été formé dans l’iniquité, et ma mère m’a échauffé dans le péché.
- Voilà, tu aimes la vérité dans le cœur, et tu m’as enseigné la sagesse dans le secret [de mon cœur].
- Purifie-moi du péché avec de l’hysope, et je serai net ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.
- Fais-moi entendre la joie et l’allégresse, et fais que les os que tu as brisés se réjouissent.
- Détourne ta face de mes péchés, et efface toutes mes iniquités.
- Ô Dieu ! crée-moi un cœur net, et renouvelle au dedans de moi un esprit bien remis.
- Ne me rejette point de devant ta face, et ne m’ôte point l’Esprit de ta Sainteté.
- Rends-moi la joie de ton salut, et que l’Esprit de l’affranchissement me soutienne.
- J’enseignerai tes voies aux transgresseurs, et les pécheurs se convertiront à toi.
- Ô Dieu ! Dieu de mon salut, délivre-moi de tant de sang, [et] ma langue chantera hautement ta justice.
- Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
- Car tu ne prends point plaisir aux sacrifices, autrement j’en donnerais ; l’holocauste ne t’est point agréable.
- Les sacrifices de Dieu sont l’esprit froissé : ô Dieu ! tu ne méprises point le cœur froissé et brisé.
- Fais du bien selon ta bienveillance à Sion, [et] édifie les murs de Jérusalem.
- Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, à l’holocauste, et aux sacrifices qui se consument entièrement par le feu ; alors on offrira des veaux sur ton autel.
[Reproche à Doëg de sa perfidie. Complainte de David touchant la trahison de Doëg.]
Maskil de David, donné au maître chantre. Sur ce que Doëg Iduméen vint à Saül, et lui rapporta, disant : David est venu en la maison d’Ahimélec.
- Pourquoi te vantes-tu du mal, vaillant homme ? La gratuité du [Dieu] Fort dure tous les jours.
- Ta langue trame des méchancetés, elle est comme un rasoir affilé, qui trompe.
- Tu aimes plus le mal que le bien, [et] le mensonge plus que de dire la vérité ; Sélah.
- Tu aimes tous les discours pernicieux, [et] le langage trompeur.
- Aussi le [Dieu] Fort te détruira pour jamais ; il t’enlèvera et t’arrachera de [ta] tente, et il te déracinera de la terre des vivants ; Sélah.
- Et les justes [le] verront, et craindront, et ils se riront d’un tel homme, [disant] :
- Voilà cet homme qui ne tenait point Dieu pour sa force, mais qui s’assurait sur ses grandes richesses, et qui mettait sa force en sa malice.
- Mais moi, je serai dans la maison de Dieu comme un olivier qui verdit. Je m’assure en la gratuité de Dieu pour toujours et à perpétuité.
- Je te célébrerai à jamais de ce que tu auras fait ces choses ; et je mettrai mon espérance en ton Nom, parce qu’il est bon envers tes bien-aimés.
[Crime de l’Athée et la corruption du genre humain.]
Maskil de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Mahalath.
- L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu. Ils se sont corrompus, ils ont rendu abominable leur perversité ; il n’y a personne qui fasse bien.
- Dieu a regardé des Cieux sur les fils des hommes, pour voir s’il y en a quelqu’un qui soit intelligent, [et] qui cherche Dieu.
- Ils se sont tous retirés en arrière, [et] se sont tous rendus odieux : il n’y a personne qui fasse bien, non pas même un seul.
- Les ouvriers d’iniquité n’ont-ils point de connaissance, mangeant mon peuple, [comme] s’ils mangeaient du pain ? Ils n’invoquent point Dieu.
- Ils seront extrêmement effrayés là où ils n’avaient point eu de peur ; car Dieu a dispersé les os de celui qui se campe contre toi. Tu les as rendus confus, parce que Dieu les a rendus contemptibles.
- Ô qui donnera de Sion les délivrances d’Israël ? Quand Dieu aura ramené son peuple captif, Jacob s’égayera, Israël se réjouira.
[Prière de David contre l’inhumanité de ses ennemis.]
Maskil de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Néguinoth. Touchant ce que les Ziphiens vinrent à Saül, et lui dirent : David ne se tient-il pas caché parmi nous ?
- Ô Dieu, délivre-moi par ton Nom, et me fais justice par ta puissance.
- Ô Dieu, écoute ma requête, [et] prête l’oreille aux paroles de ma bouche.
- Car des étrangers se sont élevés contre moi, et des gens terribles, qui n’ont point Dieu devant leurs yeux, cherchent ma vie ; Sélah.
- Voilà, Dieu m’accorde son secours ; le Seigneur [est] de ceux qui soutiennent mon âme.
- Il fera retourner le mal sur ceux qui m’épient ; détruis-les selon ta vérité.
- Je te ferai sacrifice de bon cœur ; Eternel ! je célébrerai ton Nom, parce qu’il est bon.
- Car il m’a délivré de toute détresse : et mon œil a vu [ce qu’il voulait voir] en mes ennemis.
[Prière de David, pour être délivré de ses ennemis.]
Maskil de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Néguinoth.
- Ô Dieu ! prête l’oreille à ma requête, et ne te cache point arrière de ma supplication.
- Ecoute-moi, et m’exauce, je verse des larmes dans ma méditation et je suis agité.
- A cause du bruit que fait l’ennemi, [et] à cause de l’oppression du méchant ; car ils font tomber sur moi tout outrage, et ils me haïssent jusques à la fureur.
- Mon cœur est au-dedans de moi comme en travail d’enfant, et des frayeurs mortelles sont tombées sur moi.
- La crainte et le tremblement se sont jetés sur moi, et l’épouvantement m’a couvert.
- Et j’ai dit : Ô qui me donnerait des ailes de pigeon ? je m’envolerais, et je me poserais en quelque endroit.
- Voilà, je m’enfuirais bien loin, et je me tiendrais au désert ; Sélah.
- Je me hâterais de me garantir de ce vent excité par la tempête.
- Seigneur, engloutis-les, divise leur langue ; car j’ai vu la violence et les querelles en la ville.
- Elles l’environnent jour et nuit sur ses murailles ; l’outrage et le tourment sont au milieu d’elle.
- Les calamités sont au milieu d’elle, et la tromperie et la fraude ne partent point de ses places.
- Car ce n’est pas mon ennemi qui m’a diffamé, autrement je l’eusse souffert ; [ce] n’est point celui qui m’a en haine qui s’est élevé contre moi, autrement je me fusse caché de lui.
- Mais c’est toi, ô homme ! qui étais estimé autant que moi, mon gouverneur, et mon familier ;
- Qui prenions plaisir à communiquer [nos] secrets ensemble, [et] qui allions de compagnie en la maison de Dieu.
- Que la mort, comme un exacteur, se jette sur eux ! qu’ils descendent tous vifs en la fosse ! Car il n’y a que des maux parmi eux dans leur assemblée.
- [Mais] moi je crierai à Dieu, et l’Eternel me délivrera.
- Le soir, et le matin, et à midi je parlerai et je m’émouvrai, et il entendra ma voix.
- Il délivrera mon âme en paix de la guerre qu’on me fait ; car j’ai à faire contre beaucoup de gens.
- Le [Dieu] Fort l’entendra, et les accablera ; car il préside de toute ancienneté ; Sélah ! Parce qu’il n’y a point de changement en eux, et qu’ils ne craignent point Dieu.
- [Chacun d’eux] a jeté ses mains sur ceux qui vivaient paisiblement avec lui, [et] a violé son accord.
- Les paroles de sa bouche sont plus douces que le beurre, mais la guerre est dans son cœur ; ses paroles sont plus douces que l’huile, néanmoins elles sont tout autant d’épées nues.
- Rejette ta charge sur l’Eternel, et il te soulagera : il ne permettra jamais que le juste tombe.
- Mais toi, ô Dieu ! tu les précipiteras au puits de la perdition : les hommes sanguinaires et trompeurs ne parviendront point à la moitié de leurs jours : mais je m’assurerai en toi.
[Complainte de David à Dieu.]
Mictam de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Jonathelem-rehokim, touchant ce que les Philistins le prirent dans Gath.
- Ô Dieu ! aie pitié de moi, car l’homme [mortel] m’engloutit [et] m’opprime, me faisant tout le jour la guerre.
- Mes espions m’ont englouti tout le jour ; car, ô Très-haut ! Plusieurs me font la guerre.
- Le jour auquel je craindrai je me confierai en toi.
- Je louerai en Dieu sa parole, je me confie en Dieu, je ne craindrai rien ; que me fera la chair ?
- Tout le jour ils tordent mes propos, et toutes leurs pensées tendent à me nuire.
- Ils s’assemblent, ils se tiennent cachés, ils observent mes talons, attendant [comment ils surprendront] mon âme.
- Leur moyen d’échapper c’est par outrage ; ô Dieu, précipite les peuples en ta colère !
- Tu as compté mes allées et venues ; mets mes larmes dans tes vaisseaux ; ne sont-elles pas écrites dans ton registre ?
- Le jour auquel je crierai à toi, mes ennemis retourneront en arrière ; je sais que Dieu est pour moi.
- Je louerai en Dieu sa parole, je louerai en l’Eternel sa parole.
- Je me confie en Dieu, je ne craindrai rien ; que me fera l’homme ?
- Ô Dieu, tes vœux seront sur moi ; je te rendrai des actions de grâces.
- Puisque tu as délivré mon âme de la mort, ne [garderais-tu] pas mes pieds de broncher, afin que je marche devant Dieu en la lumière des vivants ?
[Prières de David dans sa grande angoisse.]
Mictam de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Al-tasheth : touchant ce qu’il s’enfuit de devant Saül en la caverne.
- Aie pitié de moi ; ô Dieu ! Aie pitié de moi ; car mon âme se retire vers toi, et je me retire sous l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que les calamités soient passées.
- Je crierai au Dieu souverain, au [Dieu] Fort, qui accomplit [son œuvre] pour moi.
- Il enverra des cieux, et me délivrera ; il rendra honteux celui qui me veut dévorer ; Sélah. Dieu enverra sa gratuité et sa vérité.
- Mon âme est parmi des lions ; je demeure parmi des boutefeux ; parmi des hommes dont les dents sont des hallebardes et des flèches, et dont la langue est une épée aiguë.
- Ô Dieu ! élève-toi sur les cieux, [et] que ta gloire soit sur toute la terre.
- Ils avaient préparé le rets à mes pas ; mon âme penchait [déjà]. Ils avaient creusé une fosse devant moi, mais ils sont tombés au milieu d’elle ; Sélah.
- Mon cœur est disposé, ô Dieu ! mon cœur est disposé, je chanterai et psalmodierai.
- Réveille-toi ma gloire, réveille-toi musette et violon, je me réveillerai à l’aube du jour.
- Seigneur, je te célébrerai parmi les peuples, je te psalmodierai parmi les nations.
- Car ta gratuité est grande jusqu’aux cieux, et ta vérité jusqu’aux nues.
- Ô Dieu ! élève-toi sur les cieux, [et] que ta gloire soit sur toute la terre !
[David se plaint à Dieu dans ce Psaume des ruses et des artifices de ses ennemis.]
Mictam de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Al-tasheth.
- En vérité, vous gens de l’assemblée, prononcez-vous ce qui est juste ? Vous fils des hommes, jugez-vous avec droiture.
- Au contraire, vous tramez des injustices dans votre cœur ; vous balancez la violence de vos mains en la terre.
- Les méchants se sont égarés dès la matrice, ils ont erré dès le ventre [de leur mère], en parlant faussement.
- Ils ont un venin semblable au venin du serpent, [et] ils sont comme l’aspic sourd, qui bouche son oreille ;
- Qui n’écoute point la voix des enchanteurs, [la voix] du charmeur fort expert en charmes.
- Ô Dieu, brise-leur les dents dans leur bouche ! Eternel, romps les dents mâchelières des lionceaux.
- Qu’ils s’écoulent comme de l’eau, et qu’ils se fondent ! que [chacun d’eux] bande [son arc, mais] que ses flèches soient comme si elles étaient rompues !
- Qu’il s’en aille comme un limaçon qui se fond ! qu’ils ne voient point le soleil non plus que l’avorton d’une femme !
- Avant que vos chaudières aient senti le feu des épines, l’ardeur de la colère, semblable à un tourbillon, enlèvera [chacun d’eux] comme de la chair crue.
- Le juste se réjouira quand il aura vu la vengeance ; il lavera ses pieds au sang du méchant.
- Et chacun dira : quoi qu’il en soit, il y a une récompense pour le juste ; quoi qu’il en soit, il y a un Dieu qui juge en la terre.
[Prière de David contre la malice désespérée de ses ennemis.]
Mictam de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Al-tasheth ; touchant ce que Saül envoya [des gens] qui épièrent sa maison afin de le tuer.
- Mon Dieu ! délivre-moi de mes ennemis, garantis-moi de ceux qui s’élèvent contre moi.
- Délivre-moi des ouvriers d’iniquité, et me garde des hommes sanguinaires.
- Car voici, ils m’ont dressé des embûches, [et] des gens robustes se sont assemblés contre moi, bien qu’il n’y ait point en moi de transgression ni de péché, ô Eternel !
- Ils courent çà et là, et se mettent en ordre, bien qu’il n’y ait point d’iniquité en moi ; réveille-toi pour venir au-devant de moi, et regarde.
- Toi donc, ô Eternel ! Dieu des armées, Dieu d’Israël, réveille-toi pour visiter toutes les nations ; ne fais point de grâce à pas un de ceux qui outragent perfidement ; Sélah.
- Ils vont et viennent sur le soir, ils font du bruit comme des chiens, ils font le tour de la ville.
- Voilà, ils s’évaporent en discours ; il y a des épées en leurs lèvres ; car, [disent-ils], qui est-ce qui nous entend ?
- Mais toi, Eternel ! tu te riras d’eux, tu te moqueras de toutes les nations.
- [A cause] de sa force, je m’attends à toi ; car Dieu est ma haute retraite.
- Dieu qui me favorise me préviendra, Dieu me fera voir [ce que je désire] en ceux qui m’observent.
- Ne les tue pas, de peur que mon peuple ne l’oublie ; fais-les errer par ta puissance, et les abats, Seigneur, qui es notre bouclier.
- Le péché de leur bouche est la parole de leurs lèvres ; qu’ils soient donc pris par leur orgueil ; car ils ne tiennent que des discours d’exécration et de mensonge.
- Consume-les avec fureur, consume-[les] de sorte qu’ils ne soient plus ; et qu’on sache que Dieu domine en Jacob, [et] jusqu’aux bouts de la terre ; Sélah.
- Qu’ils aillent donc et viennent sur le soir, qu’ils fassent du bruit comme des chiens, et qu’ils fassent le tour de la ville.
- Qu’ils se donnent du mouvement pour trouver à manger, et qu’ils passent la nuit sans être rassasiés.
- Mais moi je chanterai ta force, et je louerai dès le matin à haute voix ta gratuité, parce que tu m’as été une haute retraite, et mon asile au jour que j’étais en détresse.
- Ma Force ! Je te psalmodierai ; car Dieu est ma haute retraite, [et] le Dieu qui me favorise.
[Complainte et prière de David.]
Mictam de David, [propre] pour enseigner, [et donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Susan-heduth. Touchant la guerre qu’il eut contre la Syrie de Mésopotamie, et contre la Syrie de Tsoba ; et touchant ce que Joab retournant défit douze mille Iduméens dans la vallée du sel.
- Ô Dieu ! tu nous as rejetés, tu nous as dispersés, tu t’es courroucé ; retourne-toi vers nous.
- Tu as ébranlé la terre, et l’as mise en pièces ; répare ses fractures, car elle est affaissée.
- Tu as fait voir à ton peuple des choses dures, tu nous as abreuvés de vin d’étourdissement.
- [Mais depuis] tu as donné une bannière à ceux qui te craignent, afin de l’élever en haut pour l’amour de ta vérité ; Sélah.
- Afin que ceux que tu aimes soient délivrés. Sauve-moi par ta droite, et exauce-moi.
- Dieu a parlé dans son Sanctuaire ; je me réjouirai ; je partagerai Sichem, et je mesurerai la vallée de Succoth.
- Galaad sera à moi, Manassé aussi sera à moi, et Ephraïm sera la force de mon chef, Juda sera mon législateur.
- Moab sera le bassin où je me laverai ; je jetterai mon soulier à Edom ; Ô Palestine, triomphe à cause de moi.
- Qui sera-ce qui me conduira en la ville munie ? Qui sera-ce qui me conduira jusques en Edom ?
- Ne sera-ce pas toi, ô Dieu ! qui nous avais rejetés, et qui ne sortais plus, ô Dieu ! avec nos armées.
- Donne-nous du secours [pour sortir] de détresse ; car la délivrance [qu’on attend] de l’homme est vanité.
- Nous ferons des actions de valeur [avec le secours de] Dieu, et il foulera nos ennemis.
[Psaume de prière et d’action de grâces.]
Psaume de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Néguinoth.
- Ô Dieu écoute mon cri, sois attentif à ma requête.
- Je crierai à toi du bout de la terre, lorsque mon cœur se pâme ; conduis-moi sur cette roche, qui est trop haute pour moi.
- Car tu m’as été pour retraite, et pour une forte tour au-devant de l’ennemi.
- Je séjournerai dans ton Tabernacle durant un long temps ; je me retirerai sous l’ombre de tes ailes ; Sélah.
- Car tu as, ô Dieu ! exaucé mes vœux, [et tu m’as] donné l’héritage de ceux qui craignent ton Nom.
- Tu ajouteras des jours aux jours du Roi ; [et] ses années seront comme plusieurs âges.
- Il demeurera [à] toujours en la présence de Dieu ; que la gratuité et la vérité le gardent !
- Ainsi je psalmodierai ton Nom à perpétuité, en [te] rendant mes vœux chaque jour.
[L’assurance et la tranquillité d’une âme fidèle.]
Psaume de David, [donné] au maître chantre, d’entre les enfants de Jéduthun.
- Quoiqu’il en soit, mon âme se repose en Dieu ; c’est de lui que vient ma délivrance.
- Quoiqu’il en soit, il est mon rocher, et ma délivrance, et ma haute retraite ; je ne serai pas entièrement ébranlé.
- Jusques à quand machinerez-vous des maux contre un homme ? Vous serez tous mis à mort, et vous serez comme le mur qui penche, [et comme] une cloison qui a été ébranlée.
- Ils ne font que consulter pour le faire déchoir de son élévation ; ils prennent plaisir au mensonge ; ils bénissent de leur bouche, mais au-dedans ils maudissent ; Sélah.
- Mais toi mon âme, demeure tranquille, [regardant] à Dieu ; car mon attente est en lui.
- Quoiqu’il en soit, il est mon rocher, et ma délivrance, et ma haute retraite ; je ne serai point ébranlé.
- En Dieu est ma délivrance et ma gloire ; en Dieu est le rocher de ma force [et] ma retraite.
- Peuples, confiez-vous en lui en tout temps, déchargez votre cœur devant lui ; Dieu est notre retraite ; Sélah.
- Ceux du bas état ne sont que vanité : les nobles ne sont que mensonge ; si on les mettait tous ensemble en une balance, ils [se trouveraient] plus [légers] que la vanité [même].
- Ne mettez point votre confiance dans la tromperie, ni dans la rapine ; ne devenez point vains ; [et] quand les richesses abonderont, n’y mettez point votre cœur.
- Dieu a une fois parlé, [et] j’ai ouï cela deux fois, [savoir], que la force est à Dieu.
- Et c’est à toi, Seigneur, qu’appartient la gratuité ; certainement tu rendras à chacun selon son œuvre.
[Zèle de David à rechercher Dieu.]
Psaume de David, lorsqu’il était dans le désert de Juda.
- Ô Dieu ! tu es mon [Dieu] Fort, je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair te souhaite en cette terre déserte, altérée, [et] sans eau.
- Pour voir ta force et ta gloire, ainsi que je t’ai contemplé dans ton Sanctuaire.
- Car ta gratuité est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.
- Et ainsi je te bénirai durant ma vie, [et] j’élèverai mes mains en ton Nom.
- Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse ; et ma bouche te loue avec un chant de réjouissance.
- Quand je me souviens de toi dans mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit.
- Parce que tu m’as été en secours, à cause de cela je me réjouirai à l’ombre de tes ailes.
- Mon âme s’est attachée à toi pour te suivre, [et] ta droite me soutient.
- Mais ceux-ci qui demandent que mon âme tombe en ruine, entreront au plus bas de la terre.
- On les détruira à coups d’épée ; ils seront la portion des renards.
- Mais le Roi se réjouira en Dieu ; [et] quiconque jure par lui s’en glorifiera ; car la bouche de ceux qui mentent sera fermée.
[Complainte de David au sujet des mauvaises pratiques de ses ennemis.]
Psaume de David, [donné] au maître chantre.
- Ô Dieu ! écoute ma voix quand je m’écrie ; garde ma vie de la frayeur de l’ennemi.
- Tiens-moi caché loin du secret conseil des malins, [et] de l’assemblée tumultueuse des ouvriers d’iniquité ;
- Qui ont aiguisé leur langue comme une épée ; et qui ont tiré pour leur flèche une parole amère.
- Afin de tirer contre celui qui est juste jusque dans le lieu où il se croyait en sûreté ; ils tirent promptement contre lui ; et ils n’ont point de crainte.
- Ils s’assurent sur de mauvaises affaires, [et] tiennent des discours pour cacher des filets ; [et] ils disent : Qui les verra ?
- Ils cherchent curieusement des méchancetés ; ils ont sondé tout ce qui se peut sonder, même ce qui peut être au-dedans de l’homme, et au cœur le plus profond.
- Mais Dieu a subitement tiré son trait contr’eux, et ils en ont été blessés.
- Et ils ont fait tomber sur eux-mêmes leur propre langue ; ils iront çà et là ; chacun les verra.
- Et tous les hommes craindront, et ils raconteront l’œuvre de Dieu, et considéreront ce qu’il aura fait.
- Le juste se réjouira en l’Eternel, et se retirera vers lui ; et tous ceux qui sont droits de cœur s’en glorifieront.
[Action de grâces touchant la bienveillance de Dieu envers ses fidèles, et les soins continuels de sa Providence.]
Psaume de David, [qui est] un Cantique, [donné] au maître chantre.
- Ô Dieu ! la louange t’[attend] dans le silence en Sion, et le vœu te sera rendu.
- Tu y entends les requêtes, toute créature viendra jusqu’à toi.
- Les iniquités avaient prévalu sur moi, [mais] tu feras l’expiation de nos transgressions.
- Ô que bienheureux est celui que tu auras choisi et que tu auras fait approcher, afin qu’il habite dans tes parvis ! Nous serons rassasiés des biens de ta maison, des biens du saint lieu de ton palais.
- Ô Dieu de notre délivrance, tu nous répondras par des choses terribles, [faites] avec justice, toi qui es l’assurance de tous les bouts de la terre, et des plus éloignés de la mer.
- Il tient fermes les montagnes par sa force, [et] il est ceint de puissance.
- Il apaise le bruit de la mer, le bruit de ses ondes, et l’émotion des peuples.
- Et ceux qui habitent aux bouts de la terre ont peur de tes prodiges ; tu réjouis l’Orient et l’Occident.
- Tu visites la terre, [et] après que tu l’as rendue altérée, tu l’enrichis amplement ; le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; tu prépares leurs blés, après que tu l’as ainsi disposée.
- Tu arroses ses sillons, et tu aplanis ses rayons ; tu l’amollis par la pluie menue, et tu bénis son germe.
- Tu couronnes l’année de tes biens, et tes ornières font couler la graisse.
- Elles la font couler sur les loges du désert, et les côteaux sont ceints de joie.
- Les campagnes sont revêtues de troupeaux, et les vallées sont couvertes de froment ; elles en triomphent, et elles en chantent.
[Exhortation à célébrer la bonté de Dieu pour son peuple.]
Cantique de Psaume, [donné] au maître chantre.
- Toute la terre, jetez des cris de réjouissance à Dieu.
- Psalmodiez la gloire de son Nom, rendez sa louange glorieuse.
- Dites à Dieu : ô que tu es terrible en tes exploits ! Tes ennemis te mentiront à cause de la grandeur de ta force.
- Toute la terre se prosternera devant toi, et te psalmodiera ; elle psalmodiera ton Nom ; Sélah.
- Venez, et voyez les œuvres de Dieu : il est terrible en exploits sur les fils des hommes.
- Il a fait de la mer une terre sèche ; on a passé le fleuve à pied sec ; [et] là nous nous sommes réjouis en lui.
- Il domine par sa puissance éternellement ; ses yeux prennent garde sur les nations ; les revêches ne se pourront point élever ; Sélah.
- Peuples, bénissez notre Dieu, et faites retentir le son de sa louange.
- C’est lui qui a remis notre âme en vie, et qui n’a point permis que nos pieds bronchassent.
- Car, ô Dieu ! tu nous avais sondés, tu nous avais affinés comme on affine l’argent.
- Tu nous avais amenés aux filets, tu avais mis une étreinte en nos reins.
- Tu avais fait monter les hommes sur notre tête, et nous étions entrés dans le feu et dans l’eau ; mais tu nous as fait entrer en un lieu fertile.
- J’entrerai dans ta maison avec des holocaustes ; [et] je te rendrai mes vœux.
- Lesquels mes lèvres ont proférés, et que ma bouche a prononcés, lorsque j’étais en détresse.
- Je t’offrirai des holocaustes de bêtes moelleuses, avec la graisse des moutons, laquelle on fait fumer ; je te sacrifierai des taureaux et des boucs ; Sélah.
- Vous tous qui craignez Dieu, venez, écoutez, et je raconterai ce qu’il a fait à mon âme.
- Je l’ai invoqué de ma bouche, et il a été exalté par ma langue.
- Si j’eusse médité quelque outrage dans mon cœur, le Seigneur ne m’eût point écouté.
- Mais certainement Dieu m’a écouté, [et] il a été attentif à la voix de ma supplication.
- Béni soit Dieu qui n’a point rejeté ma supplication, et qui n’a point éloigné de moi sa gratuité.
[Prière pour la prospérité de l’Eglise.]
Psaume de Cantique, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Neguinoth.
- Que Dieu ait pitié de nous, et nous bénisse, [et] qu’il fasse luire sa face sur nous ! Sélah.
- Afin que ta voie soit connue en la terre, [et] ta délivrance parmi toutes les nations.
- Les peuples te célébreront, ô Dieu ! tous les peuples te célébreront.
- Les peuples se réjouiront, et chanteront de joie ; parce que tu jugeras les peuples en équité, et que tu conduiras les nations sur la terre ; Sélah.
- Les peuples te célébreront, ô Dieu, tous les peuples te célébreront.
- La terre produira son fruit ; Dieu, notre Dieu, nous bénira.
- Dieu nous bénira ; et tous les bouts de la terre le craindront.
[Psaume prophétique du règne de Jésus-Christ, après un récit abrégé des grâces que Dieu avait faites à l’ancien peuple.]
Psaume de Cantique, de David, [donné] au maître chantre.
- Que Dieu se lève, et ses ennemis seront dispersés, et ceux qui le haïssent s’enfuiront de devant lui.
- Tu les chasseras comme la fumée est chassée [par le vent] ; comme la cire se fond devant le feu, [ainsi] les méchants périront devant Dieu.
- Mais les justes se réjouiront et s’égayeront devant Dieu, et tressailliront de joie.
- Chantez à Dieu, psalmodiez son Nom, exaltez celui qui est monté sur les cieux ; son Nom, est l’Eternel ; et égayez-vous en sa présence.
- Il est le père des orphelins, et le juge des veuves ; Dieu est dans la demeure de sa Sainteté.
- Dieu fait habiter en famille ceux qui étaient seuls ; il délivre ceux qui étaient enchaînés, mais les revêches demeurent en une terre déserte.
- Ô Dieu ! Quand tu sortis devant ton peuple, quand tu marchais par le désert ; Sélah.
- La terre trembla, et les cieux répandirent leurs eaux à cause de la présence de Dieu, ce mont de Sinaï [trembla] à cause de la présence de Dieu, du Dieu d’Israël.
- Ô Dieu ! tu as fait tomber une pluie abondante sur ton héritage ; et quand il était las, tu l’as rétabli.
- Ton troupeau s’y est tenu. Tu accommodes de tes biens celui qui est affligé, ô Dieu !
- Le Seigneur a donné de quoi parler ; les messagers de bonnes nouvelles ont été une grande armée.
- Les Rois des armées s’en sont fuis, ils s’en sont fuis, et celle qui se tenait à la maison a partagé le butin.
- Quand vous auriez couché entre les chenets arrangés, [vous serez comme] les ailes d’un pigeon couvert d’argent, et dont les ailes sont [comme] la couleur jaune du fin or.
- Quand le Tout-puissant dissipa les Rois en cet [héritage], il devint blanc, comme la neige qui est en Tsalmon.
- La montagne de Dieu est un mont de Basan ; une montagne élevée, un mont de Basan.
- Pourquoi lui insultez-vous, montagnes dont le sommet est élevé ? Dieu a désiré cette montagne pour y habiter, et l’Eternel y demeurera à jamais.
- La chevalerie de Dieu [se compte par] vingt-mille, par des milliers redoublés ; le Seigneur est au milieu d’eux ; c’est un Sinaï en Sainteté.
- Tu es monté en haut, tu as mené captifs les prisonniers, tu as pris des dons [pour les distribuer] entre les hommes, et même entre les rebelles, afin qu’ils habitent [dans le lieu] de l’Eternel Dieu.
- Béni soit le Seigneur, qui tous les jours nous comble de ses biens ; le [Dieu] Fort est notre délivrance ; Sélah.
- Le [Dieu] Fort nous est un [Dieu] Fort pour nous délivrer, et les issues de la mort sont à l’Eternel le Seigneur.
- Certainement Dieu écrasera la tête de ses ennemis, le sommet de la tête chevelue de celui qui marche dans ses vices.
- Le Seigneur a dit : je ferai retourner [les miens] de Basan, je les ferai retourner du fond de la mer.
- Afin que ton pied et la langue de tes chiens s’enfoncent dans le sang des ennemis, [dans le sang] de chacun d’eux.
- Ô Dieu ! Ils ont vu tes démarches dans le lieu saint, les démarches de mon [Dieu] Fort, mon Roi.
- Les chantres allaient devant, ensuite les joueurs d’instruments, [et] au milieu les jeunes filles, jouant du tambour.
- Bénissez Dieu dans les assemblées, [bénissez] le Seigneur, vous qui êtes de la source d’Israël.
- Là Benjamin le petit a dominé sur eux ; les principaux de Juda ont été leur accablement de pierres : [là ont dominé] les principaux de Zabulon, [et] les principaux de Nephthali.
- Ton Dieu a ordonné ta force. Donne force, ô Dieu ; c’est toi qui nous as fait ceci.
- Dans ton Temple, à Jérusalem, les Rois t’amèneront des présents.
- Tance rudement les bêtes sauvages des roseaux, l’assemblée des forts taureaux, et les veaux des peuples, [et] ceux qui se montrent parés de lames d’argent. Il a dissipé les peuples qui ne demandent que la guerre.
- De grands Seigneurs viendront d’Egypte ; Cus se hâtera d’étendre ses mains vers Dieu.
- Royaumes de la terre, chantez à Dieu, psalmodiez au Seigneur ; Sélah.
- [Psalmodiez] à celui qui est monté dans les cieux des cieux qui sont d’ancienneté ; voilà, il fait retentir de sa voix un son véhément.
- Attribuez la force à Dieu ; sa magnificence est sur Israël, et sa force est dans les nuées.
- Ô Dieu ! Tu es redouté à cause de tes Sanctuaires. Le [Dieu] Fort d’Israël est celui qui donne la force et la puissance à son peuple ; Béni soit Dieu !
[Psaume prophétique de Jésus-Christ, parlant lui-même de son abaissement et de ses souffrances, etc.]
Psaume de David, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Sosannim.
- Délivre-moi, ô Dieu, car les eaux me sont entrées jusque dans l’âme.
- Je suis enfoncé dans un bourbier profond, dans lequel il n’y a point où prendre pied ; je suis entré au plus profond des eaux, et le fil des eaux se débordant, m’emporte.
- Je suis las de crier, mon gosier en est asséché ; mes yeux sont consumés pendant que j’attends après mon Dieu.
- Ceux qui me haïssent sans cause, passent en nombre les cheveux de ma tête ; ceux qui tâchent à me ruiner, et qui me sont ennemis à tort, se sont renforcés : j’ai alors rendu ce que je n’avais point ravi.
- Ô Dieu ! Tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont point cachées.
- Ô Seigneur Eternel des armées ! que ceux qui se confient en toi, ne soient point rendus honteux à cause de moi ; [et] que ceux qui te cherchent ne soient point confus à cause de moi, ô Dieu d’Israël !
- Car pour l’amour de toi j’ai souffert l’opprobre, la honte a couvert mon visage.
- Je suis devenu étranger à mes frères, et un homme de dehors aux enfants de ma mère.
- Car le zèle de ta maison m’a rongé, et les outrages de ceux qui t’outrageaient sont tombés sur moi.
- Et j’ai pleuré en jeûnant : mais cela m’a été tourné en opprobre.
- J’ai aussi pris un sac pour vêtement, mais je leur ai été un sujet de raillerie.
- Ceux qui sont assis à la porte discourent de moi, et je sers de chanson aux ivrognes.
- Mais, pour moi, ma requête s’adresse à toi, ô Eternel ! Il y a un temps de [ton] bon plaisir, ô Dieu ! selon la grandeur de ta gratuité. Réponds-moi selon la vérité de ta délivrance.
- Délivre-moi du bourbier, fais que je n’y enfonce point, et que je sois délivré de ceux qui me haïssent, et des eaux profondes.
- Que le fil des eaux se débordant ne m’emporte point, et que le gouffre ne m’engloutisse point, et que le puits ne ferme point sa gueule sur moi.
- Eternel ! Exauce-moi, car ta gratuité est bonne ; tourne la face vers moi selon la grandeur de tes compassions ;
- Et ne cache point ta face arrière de ton serviteur, car je suis en détresse : hâte-toi, exauce-moi.
- Approche-toi de mon âme, rachète-la ; délivre-moi à cause de mes ennemis.
- Tu connais toi-même mon opprobre, et ma honte, et mon ignominie ; tous mes ennemis sont devant toi.
- L’opprobre m’a déchiré le cœur, et je suis languissant ; j’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y en a point eu : et j’ai attendu des consolateurs, mais je n’en ai point trouvé.
- Ils m’ont au contraire donné du fiel pour mon repas ; et dans ma soif ils m’ont abreuvé de vinaigre.
- Que leur table soit un filet tendu devant eux ; et [que ce qui tend] à la prospérité [leur soit] en piège.
- Que leurs yeux soient tellement obscurcis, qu’ils ne puissent point voir ; et fais continuellement chanceler leurs reins.
- Répands ton indignation sur eux, et que l’ardeur de ta colère les saisisse.
- Que leur palais soit désolé, et qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.
- Car ils persécutent celui que tu avais frappé, et font leurs contes de la douleur de ceux que tu avais blessés.
- Mets iniquité sur leur iniquité ; et qu’ils n’entrent point en ta justice.
- Qu’ils soient effacés du Livre de vie, et qu’ils ne soient point écrits avec les justes.
- Mais pour moi, qui suis affligé, et dans la douleur, ta délivrance, ô Dieu ! m’élèvera en une haute retraite.
- Je louerai le Nom de Dieu par des Cantiques, et je le magnifierai par une louange solennelle.
- Et cela plaira plus à l’Eternel qu’un taureau, plus qu’un veau qui a des cornes, et l’ongle divisé.
- Les débonnaires le verront, [et] ils s’en réjouiront, et votre cœur vivra, [le cœur, dis-je, de vous tous] qui cherchez Dieu.
- Car l’Eternel exauce les misérables, et ne méprise point ses prisonniers.
- Que les cieux et la terre le louent ; que la mer et tout ce qui se meut en elle le louent aussi.
- Car Dieu délivrera Sion, et bâtira les villes de Juda ; on y habitera, et on la possèdera.
- Et la postérité de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son Nom demeureront en elle.
[David demande à Dieu sa protection, et la ruine de ses ennemis.]
Psaume de David, pour faire souvenir, [donné] au maître chantre.
- Ô Dieu ! [hâte-toi] de me délivrer ; ô Dieu ! hâte-toi de venir à mon secours.
- Que ceux qui cherchent mon âme soient honteux et rougissent ; et que ceux qui prennent plaisir à mon mal soient repoussés en arrière, et soient confus.
- Que ceux qui disent : Aha ! Aha ! retournent en arrière pour la récompense de la honte qu’ils m’ont faite.
- Que tous ceux qui te cherchent s’égayent et se réjouissent en toi ; et que ceux qui aiment ta délivrance, disent toujours : Magnifié soit Dieu !
- Or je suis affligé et misérable ; ô Dieu ! hâte-toi de venir vers moi ; tu es mon secours et mon libérateur ; ô Eternel ! ne tarde point.
[Prière de David pour être délivré de ses ennemis.]
- Eternel ! je me suis retiré vers toi, fais que je ne sois jamais confus.
- Délivre-moi par ta justice, et me garantis : incline ton oreille vers moi, et me mets en sûreté.
- Sois-moi pour un rocher de retraite, afin que je m’y puisse toujours retirer ; tu as donné ordre de me mettre en sûreté ; car tu es mon rocher, et ma forteresse.
- Mon Dieu ! délivre-moi de la main du méchant, de la main du pervers, et de l’oppresseur.
- Car tu es mon attente, Seigneur Eternel ! [et] ma confiance dès ma jeunesse.
- J’ai été appuyé sur toi dès le ventre [de ma mère] ; c’est toi qui m’as tiré hors des entrailles de ma mère ; tu es le sujet continuel de mes louanges.
- J’ai été à plusieurs comme un monstre ; mais tu es ma forte retraite.
- Que ma bouche soit remplie de ta louange, et de ta magnificence chaque jour.
- Ne me rejette point au temps de ma vieillesse ; ne m’abandonne point maintenant que ma force est consumée.
- Car mes ennemis ont parlé de moi, et ceux qui épient mon âme ont pris conseil ensemble ;
- Disant : Dieu l’a abandonné ; poursuivez-le, et le saisissez ; car il n’y a personne qui le délivre.
- Ô Dieu ! ne t’éloigne point de moi ; mon Dieu hâte-toi de venir à mon secours.
- Que ceux qui sont ennemis de mon âme soient honteux et défaits ; et que ceux qui cherchent mon mal soient enveloppés d’opprobre et de honte.
- Mais moi je vivrai toujours en espérance en toi, et je te louerai tous les jours davantage.
- Ma bouche racontera chaque jour ta justice, [et] ta délivrance, bien que je n’en sache point le nombre.
- Je marcherai par la force du Seigneur Eternel ; je raconterai ta seule justice.
- Ô Dieu ! tu m’as enseigné dès ma jeunesse, et j’ai annoncé jusques à présent tes merveilles.
- [Je les ai annoncées] jusqu’à la vieillesse, même jusques à la vieillesse toute blanche ; ô Dieu ! ne m’abandonne point jusqu’à ce que j’aie annoncé ton bras à cette génération, et ta puissance à tous ceux qui viendront après.
- Car ta justice, ô Dieu ! est haut élevée, parce que tu as fait de grandes choses. Ô Dieu qui est semblable à toi ?
- Qui m’ayant fait voir plusieurs détresses et plusieurs maux, m’as de nouveau rendu la vie, et m’as fait remonter hors des abîmes de la terre ?
- Tu accroîtras ma grandeur, et tu me consoleras encore.
- Aussi, mon Dieu ! je te célébrerai pour l’amour de ta vérité avec l’instrument de la musette ; ô Saint d’Israël, je te psalmodierai avec la harpe.
- Mes lèvres et mon âme, que tu auras rachetée, chanteront de joie, quand je te psalmodierai.
- Ma langue aussi discourra chaque jour de ta justice, parce que ceux qui cherchent mon mal seront honteux et rougiront.
[Prière pour la prospérité du règne de Salomon.]
Pour Salomon.
- Ô Dieu, donne tes jugements au Roi, et ta justice au fils du Roi.
- Qu’il juge justement ton peuple, et équitablement ceux des tiens qui seront affligés.
- Que les montagnes portent la paix pour le peuple, et que les coteaux [la portent] en justice.
- Qu’il fasse droit aux affligés d’entre le peuple ; qu’il délivre les enfants du misérable, et qu’il froisse l’oppresseur !
- Ils te craindront tant que le soleil et la lune dureront, dans tous les âges.
- Il descendra comme la pluie sur le regain, et comme la même pluie sur l’herbe fauchée de la terre.
- En son temps le juste fleurira, et il y aura abondance de paix, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune.
- Même il dominera depuis une mer jusqu’à l’autre, et depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre.
- Les habitants des déserts se courberont devant lui, et ses ennemis lécheront la poudre.
- Les Rois de Tarsis et des Iles lui présenteront des dons ; les Rois de Scéba et de Séba lui apporteront des présents.
- Tous les Rois aussi se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront.
- Car il délivrera le misérable criant à [lui], et l’affligé, et celui qui n’a personne qui l’aide.
- Il aura compassion du pauvre et du misérable, et il sauvera les âmes des misérables.
- Il garantira leur âme de la fraude et de la violence, et leur sang sera précieux devant ses yeux.
- Il vivra donc, et on lui donnera de l’or de Séba, et on fera des prières pour lui continuellement ; et on le bénira chaque jour.
- Une poignée de froment étant semée dans la terre, au sommet des montagnes, son fruit mènera du bruit comme [les arbres] du Liban ; et [les hommes] fleuriront par les villes, comme l’herbe de la terre.
- Sa renommée durera à toujours ; sa renommée ira de père en fils tant que le soleil durera ; et on se bénira en lui ; toutes les nations le publieront bien-heureux.
- Béni soit l’Eternel Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des choses merveilleuses !
- Béni soit aussi éternellement le Nom de sa gloire, et que toute la terre soit remplie de sa gloire. Amen ! oui Amen !
- [Ici] finissent les prières de David, fils d’Isaï.
[Etonnement de la prospérité des méchants, et récompence des justes.]
Psaume d’Asaph.
- Quoi qu’il en soit, Dieu est bon à Israël, [savoir], à ceux qui sont nets de cœurs.
- Or quant à moi, mes pieds m’ont presque manqué, [et] il s’en est peu fallu que mes pas n’aient glissé.
- Car j’ai porté envie aux insensés, en voyant la prospérité des méchants.
- Parce qu’il n’y a point d’angoisses en leur mort, mais leur force est en son entier.
- Ils ne sont point en travail avec les [autres] hommes, et ils ne sont point battus avec les [autres] hommes.
- C’est pourquoi l’orgueil les environne comme un collier, et un vêtement de violence les couvre.
- Les yeux leur sortent dehors à force de graisse ; ils surpassent les desseins de [leur] cœur.
- Ils sont pernicieux, et parlent malicieusement d’opprimer ; ils parlent comme placés sur un lieu élevé.
- Ils mettent leur bouche aux cieux, et leur langue parcourt la terre.
- C’est pourquoi son peuple en revient là, quand on lui fait sucer l’eau à plein [verre].
- Et ils disent : comment le [Dieu] Fort connaîtrait-il, et y aurait-il de la connaissance au Souverain ?
- Voilà, ceux-ci sont méchants, et étant à leur aise en ce monde, ils acquièrent de plus en plus des richesses.
- Quoi qu’il en soit, c’est en vain que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence.
- Car j’ai été battu tous les jours, et mon châtiment revenait tous les matins.
- [Mais] quand j’ai dit : j’en parlerai ainsi ; voilà, j’ai été infidèle à la génération de tes enfants.
- Toutefois j’ai tâché à connaître cela ; mais cela m’a paru fort difficile.
- Jusques à ce que je sois entré au sanctuaire du [Dieu] Fort, [et] que j’aie considéré la fin de telles gens.
- Quoi qu’il en soit, tu les as mis en des lieux glissants, tu les fais tomber dans des précipices.
- Comment ont-ils été ainsi détruits en un moment ? sont-ils défaillis ? ont-ils été consumés d’épouvantements ?
- Ils sont comme un songe lorsqu’on s’est réveillé. Seigneur tu mettras en mépris leur ressemblance quand tu te réveilleras.
- [Or] quand mon cœur s’aigrissait, et que je me tourmentais en mes reins ;
- J’étais alors stupide, et je n’avais aucune connaissance ; j’étais comme une brute en ta présence.
- Je serai donc toujours avec toi ; tu m’as pris par la main droite,
- Tu me conduiras par ton conseil, et puis tu me recevras dans la gloire.
- Quel autre ai-je au Ciel ? Or je n’ai pris plaisir sur la terre en rien qu’en toi seul.
- Ma chair et mon cœur étaient consumés ; mais Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage à toujours.
- Car voilà, ceux qui s’éloignent de toi, périront ; tu retrancheras tous ceux qui se détournent de toi.
- Mais pour moi, approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis toute mon espérance au Seigneur Eternel, afin que je raconte tous tes ouvrages.
[Prière pour la conservation de l’Eglise.]
Maskil d’Asaph.
- Ô Dieu, pourquoi nous as-tu rejetés pour jamais ? et pourquoi es-tu enflammé de colère contre le troupeau de ta pâture ?
- Souviens-toi de ton assemblée que tu as acquise d’ancienneté. Tu t’es approprié cette montagne de Sion, sur laquelle tu as habité, [afin qu’elle fût] la portion de ton héritage.
- Avance tes pas vers les masures de perpétuelle durée ; l’ennemi a tout renversé au lieu Saint.
- Tes adversaires ont rugi au milieu de tes Synagogues ; ils ont mis leurs enseignes pour enseignes.
- Là chacun se faisait voir élevant en haut les haches à travers le bois entrelacé.
- Et maintenant avec des coignées et des marteaux ils brisent ensemble ses entaillures.
- Ils ont mis en feu tes sanctuaires, et ont profané le Pavillon dédié à ton Nom, [l’abattant] par terre.
- Ils ont dit en leur cœur : saccageons-les tous ensemble ; ils ont brûlé toutes les Synagogues du [Dieu] Fort sur la terre.
- Nous ne voyons plus nos enseignes ; il n’y a plus de Prophètes ; et il n’y a aucun avec nous qui sache jusques à quand.
- Ô Dieu ! jusques à quand l’adversaire te couvrira-t-il d’opprobres ? L’ennemi méprisera-t-il ton Nom à jamais ?
- Pourquoi retires-tu ta main, même ta droite ? Consume-les en la tirant du milieu de ton sein.
- Or Dieu est mon Roi d’ancienneté, faisant des délivrances au milieu de la terre.
- Tu as fendu la mer par ta force ; tu as cassé les têtes des baleines sur les eaux.
- Tu as brisé les têtes du Léviathan, tu l’as donné en viande au peuple des habitants des déserts.
- Tu as ouvert la fontaine et le torrent, tu as desséché les grosses rivières.
- A toi est le jour, à toi aussi est la nuit ; tu as établi la lumière et le soleil.
- Tu as posé toutes les limites de la terre ; tu as formé l’Eté et l’Hiver.
- Souviens-toi de ceci, que l’ennemi a blasphémé l’Eternel, [et] qu’un peuple insensé a outragé ton Nom.
- N’abandonne point à la troupe [de telles gens] l’âme de ta tourterelle, n’oublie point à jamais la troupe de tes affligés.
- Regarde à ton alliance ; car les lieux ténébreux de la terre sont remplis de cabanes de violence.
- [Ne permets pas] que celui qui est foulé s’en retourne tout confus, et fais que l’affligé et le pauvre louent ton Nom.
- Ô Dieu ! lève-toi, défends ta cause, souviens-toi de l’opprobre qui t’est fait tous les jours par l’insensé.
- N’oublie point le cri de tes adversaires ; le bruit de ceux qui s’élèvent contre toi monte continuellement.
[Psaume d’action de grâces.]
Psaume d’Asaph, Cantique [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Altasheth.
- Ô Dieu ! nous t’avons célébré ; nous t’avons célébré ; et ton Nom était près de nous ; on a raconté tes merveilles.
- Quand j’aurai accepté l’assignation, je jugerai droitement.
- Le pays s’écoulait avec tous ceux qui y habitent ; mais j’ai affermi ses piliers ; Sélah.
- J’ai dit aux insensés : n’agissez point follement ; et aux méchants : ne faites point les superbes.
- N’affectez point la domination, et ne parlez point avec fierté.
- Car l’élévation ne vient point d’Orient, ni d’Occident, ni du désert.
- Car c’est Dieu qui gouverne ; il abaisse l’un, et élève l’autre.
- Même il y a une coupe en la main de l’Eternel, et le vin rougit dedans ; il est plein de mixtion, et [Dieu] en verse ; certainement tous les méchants de la terre en suceront et boiront les lies.
- Mais moi, j’en ferai le récit à toujours, je psalmodierai au Dieu de Jacob.
- J’humilierai tous les méchants, ; mais les justes seront élevés.
[Protection de David sur Jérusalem et sur la Judée.]
Psaume d’Asaph, Cantique [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Neguinoth.
- Dieu est connu en Judée, sa renommée est grande en Israël ;
- Et son Tabernacle est en Salem, et son domicile en Sion.
- Là il a rompu les arcs étincelants, le bouclier, l’épée, et la bataille ; Sélah.
- Tu es resplendissant, [et] plus magnifique que les montagnes de ravage.
- Les plus courageux ont été étourdis, ils ont été dans un profond assoupissement, et aucun de ces hommes vaillants n’a trouvé ses mains.
- Ô Dieu de Jacob, les chariots et les chevaux ont été assoupis quand tu les as tancés.
- Tu es terrible, toi ; et qui est-ce qui pourra subsister devant toi, dès que ta colère [paraît] ?
- Tu as fait entendre des cieux le jugement ; la terre en a eu peur, et s’est tenue dans le silence.
- Quand tu te levas, ô Dieu ! pour faire jugement, pour délivrer tous les débonnaires de la terre ; Sélah.
- Certainement la colère de l’homme retournera à ta louange : tu garrotteras le reste de [ces] hommes violents.
- Vouez, et rendez vos vœux à l’Eternel votre Dieu, vous tous qui êtes autour de lui, [et] qu’on apporte des dons au Redoutable.
- Il retranche la vie des Conducteurs ; il est redoutable aux Rois de la terre.
[Le Prophéte célébre dans ce Psaume la bonté ineffable de Dieu pour son Eglise.]
Psaume d’Asaph, [donné] au maître chantre, d’entre les enfants de Jéduthun.
- Ma voix s’adresse à Dieu, et je crierai ; ma voix s’adresse à Dieu, et il m’écoutera.
- J’ai cherché le Seigneur au jour de ma détresse : ma plaie coulait durant la nuit, et ne cessait point ; mon âme refusait d’être consolée.
- Je me souvenais de Dieu, et je me tourmentais : je faisais bruit, et mon esprit était transi ; Sélah.
- Tu avais empêché mes yeux de dormir, j’étais tout troublé, et ne pouvais parler.
- Je pensais aux jours d’autrefois, et aux années des siècles passés.
- Il me souvenait de ma mélodie de nuit, je méditais en mon cœur, et mon esprit cherchait diligemment, [en disant] ;
- Le Seigneur m’a-t-il rejeté pour toujours ? et ne continuera-t-il plus à m’avoir pour agréable ?
- Sa gratuité est-elle disparue pour jamais ? Sa parole a-t-elle pris fin pour tout âge ?
- Le [Dieu] Fort a-t-il oublié d’avoir pitié ? a-t-il en colère fermé la porte de ses compassions ? Sélah.
- Puis j’ai dit : c’est bien ce qui m’affaiblit ; [mais] la droite du Souverain change.
- Je me suis souvenu des exploits de l’Eternel ; je me suis, dis-je, souvenu de tes merveilles d’autrefois.
- Et j’ai médité toutes tes œuvres, et j’ai discouru de tes exploits, [en disant] :
- Ô Dieu ! ta voie est dans [ton] Sanctuaire. Qui est [Dieu] Fort, [et] grand comme Dieu ?
- Tu es le [Dieu] Fort qui fais des merveilles ; tu as fait connaître ta force parmi les peuples.
- Tu as délivré par ton bras ton peuple, les enfants de Jacob et de Joseph ; Sélah.
- Les eaux t’ont vu, ô Dieu ! les eaux t’ont vu, [et] ont tremblé, même les abîmes en ont été émus.
- Les nuées ont versé un déluge d’eau ; les nuées ont fait retentir leur son ; tes traits aussi ont volé çà et là.
- Le son de ton tonnerre était accompagné de croulements, les éclairs ont éclairé la terre habitable, la terre en a été émue et en a tremblé.
- Ta voie a été par la mer ; et tes sentiers dans les grosses eaux ; et néanmoins tes traces n’ont point été connues.
- Tu as mené ton peuple comme un troupeau, sous la conduite de Moïse et d’Aaron.
[Récit historique des bienfaits de Dieu en faveur de l’ancien peuple.]
Maskil d’Asaph.
- Mon peuple, écoute ma Loi, prêtez vos oreilles aux paroles de ma bouche.
- J’ouvrirai ma bouche en similitudes : je manifesterai les choses notables du temps d’autrefois.
- Lesquelles nous avons ouïes et connues, et que nos pères nous on racontées.
- Nous ne les cèlerons point à leurs enfants, [et] ils raconteront à la génération à venir les louanges de l’Eternel, et sa force, et ses merveilles qu’il a faites.
- Car il a établi le témoignage en Jacob, et il a mis la Loi en Israël ; et il donna charge à nos pères de les faire entendre à leurs enfants.
- Afin que la génération à venir, les enfants, [dis-je], qui naîtraient, les connut, [et] qu’ils se missent en devoir de les raconter à leurs enfants ;
- Et afin qu’ils missent leur confiance en Dieu, et qu’ils n’oubliassent point les exploits du [Dieu] Fort, et qu’ils gardassent ses commandements.
- Et qu’ils ne fussent point, comme leurs pères, une génération revêche et rebelle, une génération qui n’a point soumis son cœur, et l’esprit de laquelle n’a point été fidèle au [Dieu] Fort.
- Les enfants d’Ephraïm armés entre les archers, ont tourné le dos le jour de la bataille.
- Ils n’ont point gardé l’alliance de Dieu, et ont refusé de marcher selon sa Loi.
- Et ils ont mis en oubli ses exploits et ses merveilles qu’il leur avait fait voir.
- Il a fait des miracles en la présence de leurs pères au pays d’Egypte, au territoire de Tsohan.
- Il a fendu la mer, et les a fait passer au travers, et il a fait arrêter les eaux comme un monceau [de pierre].
- Et il les a conduits de jour par la nuée, et toute la nuit par une lumière de feu.
- Il a fendu les rochers au désert, et leur a donné abondamment à boire, comme [s’il eût puisé] des abîmes.
- Il a fait, dis-je, sortir des ruisseaux de la roche, et en a fait découler des eaux comme des rivières.
- Toutefois ils continuèrent à pécher contre lui, irritant le Souverain au désert.
- Et ils tentèrent le [Dieu] Fort dans leurs cœurs, en demandant de la viande qui flattât leur appétit.
- Ils parlèrent contre Dieu, disant : le [Dieu] Fort nous pourrait-il dresser une table en ce désert ?
- Voilà, [dirent-ils], il a frappé le rocher, et les eaux en sont découlées, et il en est sorti des torrents abondamment, mais pourrait-il aussi nous donner du pain ? apprêterait-il bien de la viande à son peuple ?
- C’est pourquoi l’Eternel les ayant ouïs, se mit en grande colère, et le feu s’embrasa contre Jacob, et sa colère s’excita contre Israël.
- Parce qu’ils n’avaient point cru en Dieu, et ne s’étaient point confiés en sa délivrance.
- Bien qu’il eût donné commandement aux nuées d’en haut, et qu’il eût ouvert les portes des cieux ;
- Et qu’il eût fait pleuvoir la manne sur eux afin qu’ils en mangeassent, et qu’il leur eût donné le froment des cieux ;
- Tellement que chacun mangeait du pain des puissants. Il leur envoya donc de la viande pour s’en rassasier.
- Il excita dans les cieux le vent d’Orient, et il amena par sa force le vent du midi.
- Et il fit pleuvoir sur eux de la chair comme de la poussière, et des oiseaux volants, en une quantité pareille au sable de la mer.
- Et il la fit tomber au milieu de leur camp, [et] autour de leurs pavillons.
- Et ils en mangèrent, et en furent pleinement rassasiés, car il avait accompli leur souhait.
- [Mais] ils n’en avaient pas encore perdu l’envie, et leur viande était encore dans leur bouche.
- Quand la colère de Dieu s’excita contre eux, et qu’il mit à mort les gras d’entre eux, et abattit les gens d’élite d’Israël.
- Nonobstant cela, ils péchèrent encore, et n’ajoutèrent point de foi à ses merveilles.
- C’est pourquoi il consuma soudainement leurs jours, et leurs années promptement.
- Quand il les mettait à mort, alors ils le recherchaient, ils se repentaient, et ils cherchaient le [Dieu] Fort dès le matin.
- Et ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, et que le [Dieu] Fort et Souverain était celui qui les délivrait.
- Mais ils faisaient beau semblant de leur bouche, et ils lui mentaient de leur langue ;
- Car leur cœur n’était point droit envers lui, et ils ne furent point fidèles en son alliance.
- Toutefois, comme il est pitoyable, il pardonna leur iniquité, tellement qu’il ne les détruisit point, mais il apaisa souvent sa colère, et n’émut point toute sa fureur.
- Et il se souvint qu’ils n’étaient que chair, qu’un vent qui passe, et qui ne revient point.
- Combien de fois l’ont-ils irrité au désert, et combien de fois l’ont-ils ennuyé dans ce lieu inhabitable ?
- Car coup sur coup ils tentaient le [Dieu] Fort ; et bornaient le Saint d’Israël.
- Ils ne se sont point souvenus de sa main, ni du jour qu’il les avait délivrés de la main de celui qui les affligeait.
- [Ils ne se sont point souvenus] de celui qui avait fait ses signes en Egypte, et ses miracles au territoire de Tsohan :
- Et qui avait changé en sang leurs rivières et leurs ruisseaux, afin qu’ils n’en pussent point boire.
- Et qui avait envoyé contre eux une mêlée de bêtes, qui les mangèrent ; et des grenouilles, qui les détruisirent.
- Et qui avait donné leurs fruits aux vermisseaux, et leur travail aux sauterelles.
- Qui avait détruit leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par les orages.
- Et qui avait livré leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux aux foudres étincelantes.
- Qui avait envoyé sur eux l’ardeur de sa colère, grande colère, indignation et détresse, [qui sont] un envoi de messagers de maux.
- Qui avait dressé le chemin à sa colère, et n’avait point retiré leur âme de la mort ; et qui avait livré leur bétail à la mortalité.
- Et qui avait frappé tout premier-né en Egypte, les prémices de la vigueur dans les tentes de Cam.
- Qui avait fait partir son peuple comme des brebis ; et qui l’avait mené par le désert comme un troupeau.
- Et qui les avait conduits sûrement, et sans qu ils eussent aucune frayeur, là où la mer couvrit leurs ennemis.
- Et qui les avait introduits en la contrée de sa Sainteté, [savoir] en cette montagne que sa droite a conquise.
- Et qui avait chassé de devant eux les nations qu’il leur a fait tomber en lot d’héritage, et avait fait habiter les Tribus d’Israël dans les tentes de ces nations.
- Mais ils ont tenté et irrité le Dieu Souverain, et n’ont point gardé ses témoignages.
- Et ils se sont retirés en arrière, et se sont portés infidèlement, ainsi que leurs pères ; ils se sont renversés comme un arc qui trompe.
- Et ils l’ont provoqué à la colère par leurs hauts lieux, et l’ont ému à la jalousie par leurs images taillées.
- Dieu l’a ouï, et s’est mis en grande colère, et il a fort méprisé Israël.
- Et il a abandonné le pavillon de Silo, le Tabernacle où il habitait entre les hommes.
- Et il a livré en captivité sa force et son ornement entre les mains de l’ennemi.
- Et il a livré son peuple à l’épée et s’est mis en grande colère contre son héritage.
- Le feu a consumé leurs gens d’élite, et leurs vierges n’ont point été louées.
- Leurs Sacrificateurs sont tombés par l’épée, et leurs veuves ne les ont point pleuré.
- Puis le Seigneur s’est réveillé comme un homme qui se serait endormi, et comme un puissant homme qui s’écrie ayant encore le vin dans la tête.
- Et il a frappé ses adversaires par derrière, et les a mis en opprobre perpétuel.
- Mais il a dédaigné le Tabernacle de Joseph, et n’a point choisi la Tribu d’Ephraïm.
- Mais il a choisi la Tribu de Juda, la montagne de Sion, laquelle il aime ;
- Et il a bâti son Sanctuaire comme [des bâtiments] haut élevés, et l’a établi comme la terre qu’il a fondée pour toujours.
- Et il a choisi David, son serviteur, et l’a pris des parcs des brebis ;
- [Il l’a pris, dis-je,] d’après les brebis qui allaitent, et l’a amené pour paître Jacob son peuple, et Israël son héritage.
- Aussi les a-t-il fait repus selon l’intégrité de son cœur, et conduits par la sage direction de ses mains.
[Prière contre les ennemis de la vérité.]
Psaume d’Asaph.
- Ô Dieu ! les nations sont entrées dans ton héritage ; on a profané le Temple de ta Sainteté, on a mis Jérusalem en monceaux de pierres.
- On a donné les corps morts de tes serviteurs pour viande aux oiseaux des cieux, [et] la chair de tes bien-aimés aux bêtes de la terre.
- On a répandu leur sang comme de l’eau à l’entour de Jérusalem, et il n’y avait personne qui les ensevelît.
- Nous avons été en opprobre à nos voisins, en moquerie et en raillerie à ceux qui habitent autour de nous.
- Jusques à quand, ô Eternel, te courrouceras-tu à jamais ? Ta jalousie s’embrasera-t-elle comme un feu ?
- Répands ta fureur sur les nations qui ne te connaissent point, et sur les Royaumes qui n’invoquent point ton Nom.
- Car on a dévoré Jacob, et on a ravagé ses demeures.
- Ne rappelle point devant nous les iniquités commises ci-devant ; [et] que tes compassions nous préviennent ; car nous sommes devenus fort chétifs.
- Ô Dieu de notre délivrance, aide-nous pour l’amour de la gloire de ton Nom, et nous délivre ; et pardonne-nous nos péchés pour l’amour de ton Nom.
- Pourquoi diraient les nations : Où est leur Dieu ? Que la vengeance du sang de tes serviteurs, qui a été répandu, soit manifestée parmi les nations en notre présence.
- Que le gémissement des prisonniers vienne en ta présence, [mais] réserve, selon la grandeur de ta puissance, ceux qui sont déjà voués à la mort.
- Et rends à nos voisins, dans leur sein, sept fois au double l’opprobre qu’ils t’ont fait, ô Eternel !
- Mais nous, ton peuple, et le troupeau de ta pâture, nous te célébrerons à toujours d’âge en âge, et nous raconterons ta louange.
[Prière à Dieu pour la conservation de la vigne du Seigneur.]
Psaume d’Asaph, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Sosannim-héduth.
- Toi qui pais Israël, prête l’oreille, toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui es assis entre les Chérubins, fais reluire ta splendeur.
- Réveille ta puissance au-devant d’Ephraïm, de Benjamin, et de Manassé ; et viens pour notre délivrance.
- Ô Dieu ! ramène-nous, et fais reluire ta face ; et nous serons délivrés.
- Ô Eternel, Dieu des armées, jusques à quand seras-tu irrité contre la requête de ton peuple ?
- Tu les as nourris de pain de larmes, et tu les as abreuvés de pleurs à grande mesure.
- Tu nous as mis pour un sujet de dispute entre nos voisins, et nos ennemis se moquent de nous entre eux.
- Ô Dieu des armées ramène-nous, et fais reluire ta face ; et nous serons délivrés.
- Tu avais transporté une vigne hors d’Egypte ; tu avais chassé les nations, et tu l’avais plantée.
- Tu avais préparé une place devant elle, tu lui avais fait prendre racine, et elle avait rempli la terre.
- Les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses rameaux étaient [comme] de hauts cèdres.
- Elle avait étendu ses branches jusqu’à la mer, et ses rejetons jusqu’au fleuve.
- Pourquoi as-tu rompu ses cloisons, de sorte que tous les passants en ont cueilli les raisins ?
- Les sangliers de la forêt l’ont détruite, et toutes sortes de bêtes sauvages l’ont broutée.
- Ô Dieu des armées retourne, je te prie ; regarde des cieux, vois, et visite cette vigne ;
- Et le plant que ta droite avait planté, et les provins que tu avais fait devenir forts pour toi.
- Elle est brûlée par feu, elle est retranchée ; ils périssent dès que tu te montres pour les tancer.
- Que ta main soit sur l’homme de ta droite, sur le fils de l’homme que tu t’es fortifié.
- Et nous ne nous retirerons point arrière de toi. Rends-nous la vie, et nous invoquerons ton Nom.
- Ô Eternel ! Dieu des armées, ramène-nous, [et] fais reluire ta face ; et nous serons délivrés.
[Cantique de louange pour les grâces que Dieu avait faites à son peuple.]
Psaume d’Asaph, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Guittith.
- Chantez gaiement à Dieu, qui est notre force ; jetez des cris de réjouissance en l’honneur du Dieu de Jacob.
- Entonnez le Cantique, prenez le tambour, la harpe agréable, et la musette.
- Sonnez la trompette en la nouvelle lune, en la solennité, pour le jour de notre fête.
- Car c’est un statut à Israël, une ordonnance du Dieu de Jacob.
- Il établit cela pour témoignage en Joseph, lorsqu’il sortit contre le pays d’Egypte, où j’ouïs un langage que je n’entendais pas.
- J’ai retiré, [dit-il], ses épaules de dessous la charge, et ses mains ont été retirées arrière des pots.
- Tu as crié étant en détresse, et je t’en ai retiré ; je t’ai répondu du milieu de la nue où gronde le tonnerre ; je t’ai éprouvé auprès des eaux de Mériba ; Sélah.
- Ecoute mon peuple, je te sommerai ; Israël ô si tu m’écoutais !
- Il n’y aura point au milieu de toi de dieu étranger, et tu ne te prosterneras point devant les dieux des étrangers.
- Je suis l’Eternel ton Dieu, qui t’ai fait monter hors du pays d’Egypte ; dilate ta bouche, et je l’emplirai.
- Mais mon peuple n’a point écouté ma voix, et Israël ne m’a point eu à gré.
- C’est pourquoi je les ai abandonnés à la dureté de leur cœur, et ils ont marché selon leurs conseils.
- Ô si mon peuple m’eût écouté ! si Israël eût marché dans mes voies !
- J’eusse en un instant abattu leurs ennemis, et j’eusse tourné ma main contre leurs adversaires.
- Ceux qui haïssent l’Eternel lui auraient menti, et le temps [de mon peuple] eût été à toujours.
- Et [Dieu] l’eût nourri de la moelle du froment ; et je t’eusse, [dit-il], rassasié du miel [qui distille] de la roche.
[Remontrances aux Juges de juger justement.]
Psaume d’Asaph.
- Dieu assiste dans l’assemblée des forts, il juge au milieu des Juges.
- Jusques à quand jugerez-vous injustement, et aurez-vous égard à l’apparence de la personne des méchants ? Sélah.
- Faites droit à celui qu’on opprime, et à l’orphelin ; faites justice à l’affligé et au pauvre ;
- Délivrez celui qu’on maltraite et le misérable, retirez-le de la main des méchants.
- Ils ne connaissent ni n’entendent rien ; ils marchent dans les ténèbres, tous les fondements de la terre sont ébranlés.
- J’ai dit : vous êtes des dieux, et vous êtes tous enfants du Souverain ;
- Toutefois vous mourrez comme les hommes, et vous qui êtes les principaux vous tomberez comme un autre.
- Ô Dieu ! lève-toi, juge la terre ; car tu auras en héritage toutes les nations.
[Prière pour obtenir de Dieu sa protection en faveur de l’Eglise.]
Cantique et Psaume d’Asaph.
- Ô Dieu ! ne garde point le silence, ne te tais point, et ne te tiens point en repos, [ô Dieu Fort !]
- Car voici, tes ennemis bruient ; et ceux qui te haïssent ont levé la tête.
- Ils ont consulté finement en secret contre ton peuple, et ils ont tenu conseil contre ceux qui se sont retirés vers toi pour se cacher.
- Ils ont dit : venez, et détruisons-les, en sorte qu’ils ne soient plus une nation, et qu’on ne fasse plus mention du nom d’Israël.
- Car ils ont consulté ensemble d’un même esprit ; ils ont fait alliance contre toi.
- Les tentes des Iduméens, des Ismaélites, des Moabites, et des Hagaréniens ;
- les Guébalites, les Hammonites, les Hamalécites, et les Philistins, avec les habitants de Tyr.
- Assur aussi s’est joint avec eux ; ils ont servi de bras aux enfants de Lot : Sélah.
- Fais-leur comme tu fis à Madian, comme à Sisera, [et] comme à Jabin, auprès du torrent de Kison ;
- Qui furent défaits à Hen-dor, et servirent de fumier à la terre.
- Fais que les principaux d’entr’eux soient comme Horeb, et comme Zéeb ; et que tous leurs Princes soient comme Zébah et Tsalmunah ;
- Parce qu’ils ont dit : conquérons-nous les habitations agréables de Dieu.
- Mon Dieu ! rends-les semblables à une boule, et au chaume chassé par le vent ;
- Comme le feu brûle une forêt, et comme la flamme embrase les montagnes.
- Poursuis-les ainsi par ta tempête, et épouvante-les par ton tourbillon.
- Couvre leurs visages d’ignominie, afin qu’on cherche ton Nom, ô Eternel !
- Qu’ils soient honteux et épouvantés à jamais, qu’ils rougissent, et qu’ils périssent ;
- Afin qu’on connaisse que toi seul, qui as nom l’Eternel, es Souverain sur toute la terre.
[Plainte du Prophète, sur ce qu’il était contraint d’être absent des saintes assemblées.]
Psaume des enfants de Coré, [donné] au maître chantre, [pour le chanter] sur Guittith.
- Eternel des armées, combien sont aimables tes Tabernacles !
- Mon âme désire ardemment, et même elle défaut après les parvis de l’Eternel ; mon cœur et ma chair tressaillent de joie après le [Dieu] Fort et vivant.
- Le passereau même a bien trouvé sa maison, et l’hirondelle son nid, où elle a mis ses petits ; tes autels, ô Eternel des armées ! mon Roi, et mon Dieu !
- Ô que bien-heureux sont ceux qui habitent en ta maison, et qui te louent incessamment ! Sélah.
- Ô que bien-heureux est l’homme dont la force est en toi, et ceux au cœur desquels sont les chemins battus !
- Passant par la vallée de Baca ils la réduisent en fontaine ; la pluie aussi comble les marais.
- Ils marchent avec force pour se présenter devant Dieu en Sion.
- Eternel Dieu des armées, écoute ma requête ; Dieu de Jacob, prête l’oreille ; Sélah.
- Ô Dieu, notre bouclier, vois, et regarde la face de ton Oint.
- Car mieux vaut un jour en tes parvis, que mille [ailleurs]. J’aimerais mieux me tenir à la porte en la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes des méchants.
- Car l’Eternel Dieu nous est un soleil et un bouclier ; l’Eternel donne la grâce et la gloire, et il n’épargne aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.
- Eternel des armées, ô que bien-heureux est l’homme qui se confie en toi !
[Action de grâces pour la délivrance donnée à l’Eglise.]
Psaume des enfants de Coré, [donné] au maître chantre.
- Eternel, tu t’es apaisé envers ta terre, tu as ramené et mis en repos les prisonniers de Jacob.
- Tu as pardonné l’iniquité de ton peuple, [et] tu as couvert tous leurs péchés ; Sélah.
- Tu as retiré toute ta colère, tu es revenu de l’ardeur de ton indignation.
- Ô Dieu de notre délivrance, rétablis-nous, et fais cesser la colère que tu as contre nous.
- Seras-tu courroucé à toujours contre nous ? feras-tu durer ta colère d’âge en âge ?
- Ne reviendras-tu pas à nous rendre la vie, afin que ton peuple se réjouisse en toi ?
- Eternel, fais-nous voir ta miséricorde, et accorde-nous ta délivrance.
- J’écouterai ce que dira le [Dieu] Fort, l’Eternel ; car il parlera de paix à son peuple et à ses bien-aimés, mais que [jamais] ils ne retournent à leur folie.
- Certainement sa délivrance est proche de ceux qui le craignent, afin que la gloire habite en notre pays.
- La bonté et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont entre-baisées.
- La vérité germera de la terre, et la justice regardera des cieux.
- L’Eternel aussi donnera le bien, tellement que notre terre rendra son fruit.
- La justice marchera devant lui, et il la mettra partout où il passera.
[David témoigne qu’il avait tout son recours à Dieu.]
Requête de David.
- Eternel, écoute, réponds-moi ; car je suis affligé et misérable.
- Garde mon âme, car je suis un de tes bien-aimés ; ô toi mon Dieu, délivre ton serviteur, qui se confie en toi.
- Seigneur, aie pitié de moi, car je crie à toi tout le jour.
- Réjouis l’âme de ton serviteur ; car j’élève mon âme à toi, Seigneur.
- Parce que toi, ô Eternel ! es bon et clément, et d’une grande bonté envers tous ceux qui t’invoquent.
- Eternel, prête l’oreille à ma prière, et sois attentif à la voix de mes supplications.
- Je t’invoque au jour de ma détresse, car tu m’exauces.
- Seigneur, il n’y a aucun entre les dieux qui soit semblable à toi, et il n’y a point de telles œuvres que les tiennes.
- Seigneur, toutes les nations que tu as faites viendront, et se prosterneront devant toi, et glorifieront ton Nom ;
- Car tu es grand, et tu fais des choses merveilleuses, tu es Dieu, toi seul.
- Eternel ! enseigne-moi tes voies, et je marcherai en ta vérité ; lie mon cœur à la crainte de ton Nom.
- Seigneur mon Dieu, je te célébrerai de tout mon cœur, et je glorifierai ton Nom à toujours.
- Car ta bonté est grande envers moi, et tu as retiré mon âme d’un sépulcre profond.
- Ô Dieu ! des gens orgueilleux se sont élevés contre moi, et une bande de gens terribles, qui ne t’ont point eu devant leurs yeux, a cherché ma vie.
- Mais toi, Seigneur, tu es le [Dieu] Fort, pitoyable, miséricordieux, tardif à colère, et abondant en bonté et en vérité.
- Tourne-toi vers moi, et aie pitié de moi ; donne ta force à ton serviteur, délivre le fils de ta servante.
- Montre-moi quelque signe de ta faveur, et que ceux qui me haïssent le voient, et soient honteux, parce que tu m’auras aidé, ô Eternel ! et m’auras consolé.
[Prophétie de l’Eglise, et de la vocation des Gentils.]
Psaume de cantique des enfants de Coré.
- Sa fondation est dans les saintes montagnes.
- L’Eternel aime les portes de Sion, plus que tous les Tabernacles de Jacob.
- Ce qui se dit de toi, Cité de Dieu, sont des choses glorieuses ; Sélah.
- Je ferai mention de Rahab et de Babylone entre ceux qui me connaissent ; voici la Palestine, et Tyr, et Cus. Celui-ci, [disait-on], est né là.
- Mais de Sion il sera dit : celui-ci et celui-là y est né ; et le Souverain lui-même l’établira.
- Quand l’Eternel enregistrera les peuples, il dénombrera aussi ceux-là, [et il dira] : celui-ci est né là ; Sélah.
- Et les chantres, de même que les joueurs de flûtes, [et] toutes mes sources seront en toi.
[David se représente comme étant réduit aux dernières extrémités.]
Maskil d’Héman Ezrahite, [qui est] un Cantique de Psaume, [donné] au maître chantre d’entre les enfants de Coré, [pour le chanter] sur Mahalath-lehannoth.
- Eternel ! Dieu de ma délivrance, je crie jour et nuit devant toi.
- Que ma prière vienne en ta présence ; ouvre ton oreille à mon cri.
- Car mon âme a tout son saoul de maux, et ma vie est venue jusqu’au sépulcre.
- On m’a mis au rang de ceux qui descendent en la fosse ; je suis devenu comme un homme qui n’a plus de vigueur ;
- Placé parmi les morts, comme les blessés à mort couchés au sépulcre, desquels il ne te souvient plus, et qui sont retranchés par ta main.
- Tu m’as mis en une fosse des plus basses, dans des lieux ténébreux, dans des lieux profonds.
- Ta fureur s’est jetée sur moi, et tu m’as accablé de tous tes flots ; Sélah.
- Tu as éloigné de moi ceux de qui j’étais connu, tu m’as mis en une extrême abomination devant eux ; je suis enfermé tellement, que je ne puis sortir.
- Mon œil languit d’affliction ; Eternel ! je crie à toi tout le jour, j’étends mes mains vers toi.
- Feras-tu un miracle envers les morts ? ou les trépassés se relèveront-ils pour te célébrer ? Sélah.
- Racontera-t-on ta miséricorde dans le sépulcre ? [et] ta fidélité dans le tombeau ?
- Connaîtra-t-on tes merveilles dans les ténèbres ; et ta justice au pays d’oubli ?
- Mais moi, ô Eternel ! je crie à toi, ma prière te prévient dès le matin.
- Eternel ! pourquoi rejettes-tu mon âme, pourquoi caches-tu ta face de moi ?
- Je suis affligé et comme rendant l’esprit dès ma jeunesse ; j’ai été exposé à tes terreurs, et je ne sais où j’en suis.
- Les ardeurs de ta [colère] sont passées sur moi, et tes frayeurs m’ont retranché.
- Ils m’ont tout le jour environné comme des eaux, ils m’ont entouré tous ensemble.
- Tu as éloigné de moi mon ami, même mon intime ami, et ceux de qui je suis connu me sont des ténèbres.
[Royaume de David.]
Maskil d’Ethan Ezrahite.
- Je chanterai les bontés de l’Eternel à toujours ; je manifesterai de ma bouche ta fidélité d’âge en âge.
- Car j’ai dit : ta bonté continue à toujours, [comme] les cieux, tu as établi en eux ta fidélité [quand tu as dit] :
- J’ai traité alliance avec mon élu, j’ai fait serment à David mon serviteur, [en disant] :
- J’établirai ta race à toujours, et j’affermirai ton trône d’âge en âge ; Sélah.
- Et les cieux célèbrent tes merveilles, ô Eternel ! ta fidélité aussi [est] célébrée dans l’assemblée des Saints.
- Car qui est-ce au-dessus des nues qui soit égal à l’Eternel ? Qui est semblable à l’Eternel entre les fils des forts ?
- Le [Dieu] Fort se rend extrêmement terrible dans le Conseil secret des Saints, il est plus redouté que tous ceux qui sont à l’entour de lui.
- Ô Eternel Dieu des armées, qui est semblable à toi, puissant Eternel ? aussi ta fidélité est à l’entour de toi.
- Tu as puissance sur l’élévation des flots de la mer ; quand ses vagues s’élèvent, tu les fais rabaisser.
- Tu as abattu Rahab comme un homme blessé à mort ; tu as dissipé tes ennemis par le bras de ta force.
- A toi sont les cieux, à toi aussi est la terre ; tu as fondé la terre habitable, et tout ce qui est en elle.
- Tu as créé l’Aquilon et le Midi ; Tabor et Hermon se réjouissent en ton Nom.
- Tu as un bras puissant, ta main est forte, et ta droite est haut élevée.
- La justice et l’équité sont la base de ton trône ; la gratuité et la vérité marchent devant ta face.
- Ô que bienheureux est le peuple qui sait ce que c’est que du cri de réjouissance ! Ils marcheront, ô Eternel ! à la clarté de ta face.
- Ils s’égayeront tout le jour en ton Nom, et ils se glorifieront de ta justice.
- Parce que tu es la gloire de leur force ; et notre pouvoir est distingué par ta faveur.
- Car notre bouclier est l’Eternel, et notre Roi est le Saint d’Israël.
- Tu as autrefois parlé en vision touchant ton bien-aimé, et tu as dit : J’ai ordonné mon secours en faveur d’un homme vaillant ; j’ai élevé l’élu d’entre le peuple.
- J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de ma sainte huile ;
- Ma main sera ferme avec lui, et mon bras le renforcera.
- L’ennemi ne le rançonnera point, et l’inique ne l’affligera point ;
- Mais je froisserai devant lui ses adversaires, et je détruirai ceux qui le haïssent.
- Ma fidélité et ma bonté seront avec lui ; et sa gloire sera élevée en mon Nom.
- Et je mettrai sa main sur la mer, et sa droite sur les fleuves.
- Il m’invoquera, [disant :] Tu es mon Père ; mon [Dieu] Fort, et le Rocher de ma délivrance.
- Aussi je l’établirai l’aîné [et] le souverain sur les Rois de la terre.
- Je lui garderai ma bonté à toujours, et mon alliance lui sera assurée.
- Je rendrai éternelle sa postérité, et je ferai que son trône sera comme les jours des cieux.
- Mais si ses enfants abandonnent ma Loi, et ne marchent point selon mes ordonnances ;
- S’ils violent mes statuts, et qu’ils ne gardent point mes commandements ;
- Je visiterai de verge leur transgression, et de plaie leur iniquité.
- Mais je ne retirerai point de lui ma bonté, et je ne lui fausserai point ma foi.
- Je ne violerai point mon alliance, et je ne changerai point ce qui est sorti de mes lèvres.
- J’ai une fois juré par ma sainteté ; (si je mens jamais à David ;)
- Que sa race sera à toujours, et que son trône sera comme le soleil, en ma présence :
- Qu’il sera affermi à toujours comme la lune ; et il y en aura dans les cieux un témoin certain ; Sélah.
- Néanmoins tu l’as rejeté, et l’as dédaigné ; tu t’es mis en grande colère contre ton Oint.
- Tu as rejeté l’alliance faite avec ton serviteur ; tu as souillé sa couronne, [en la jetant] par terre.
- Tu as rompu toutes ses cloisons ; tu as mis en ruine ses forteresses.
- Tous ceux qui passaient par le chemin l’ont pillé ; il a été mis en opprobre à ses voisins.
- Tu as élevé la droite de ses adversaires, tu as réjoui tous ses ennemis.
- Tu as aussi émoussé la pointe de son épée, et tu ne l’as point redressé en la bataille.
- Tu as fait cesser sa splendeur, et tu as jeté par terre son trône.
- Tu as abrégé les jours de sa jeunesse, [et] l’as couvert de honte ; Sélah.
- Jusques à quand, ô Eternel ? te cacheras-tu à jamais ? ta fureur s’embrasera-t-elle comme un feu ?
- Souviens-toi de combien petite durée je suis ; pourquoi aurais-tu créé en vain tous les fils des hommes ?
- Qui est l’homme qui vivra, et ne verra point la mort, et qui garantira son âme de la main du sépulcre ? (Sélah.)
- Seigneur, où sont tes bontés précédentes lesquelles tu as jurées à David sur ta fidélité ?
- Seigneur ! souviens-toi de l’opprobre de tes serviteurs, [et comment] je porte dans mon sein [l’opprobre qui nous a été fait] par tous les grands peuples,
- [L’opprobre] dont tes ennemis ont diffamé, ô Eternel ! dont ils ont diffamé les traces de ton Oint.
- Béni soit à toujours l’Eternel ; Amen ! Oui, Amen !
[Description de la brièveté et de la misère de la vie humaine.]
Requête de Moïse, homme de Dieu.
- Seigneur ! Tu nous as été une retraite d’âge en âge.
- Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses formé la terre, la terre, [dis-je], habitable, même de siècle en siècle, tu es le [Dieu] Fort.
- Tu réduis l’homme [mortel] jusques à le menuiser, et tu dis : Fils des hommes, retournez.
- Car mille ans sont devant tes yeux comme le jour d’hier qui est passé, et [comme] une veille en la nuit.
- Tu les emportes comme par une ravine d’eau ; ils sont [comme] un songe au matin ; comme une herbe qui se change,
- Laquelle fleurit au matin, et reverdit ; le soir on la coupe, et elle se fane.
- Car nous sommes consumés par ta colère, et nous sommes troublés par ta fureur.
- Tu as mis devant toi nos iniquités, [et] devant la clarté de ta face nos fautes cachées.
- Car tous nos jours s’en vont par ta grande colère, [et] nous consumons nos années comme une pensée.
- Les jours de nos années reviennent à soixante et dix ans, et s’il y en a de vigoureux, à quatre-vingts ans ; même le plus beau de ces jours n’est que travail et tourment ; et il s’en va bientôt, et nous nous envolons.
- Qui est-ce qui connaît, selon ta crainte, la force de ton indignation et de ta grande colère ?
- Enseigne-nous à tellement compter nos jours, que nous en puissions avoir un cœur rempli de sagesse.
- Eternel ! retourne-toi ; jusques à quand ? sois apaisé envers tes serviteurs.
- Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, afin que nous nous réjouissions, et que nous soyons joyeux tout le long de nos jours.
- Réjouis-nous au prix des jours que tu nous as affligés, [et au prix] des années auxquelles nous avons senti des maux :
- Que ton œuvre paraisse sur tes serviteurs, et ta gloire sur leurs enfants.
- Et que le bon plaisir de l’Eternel notre Dieu, soit sur nous, et dirige l’œuvre de nos mains ; oui dirige l’œuvre de nos mains.
[Description de la protection de Dieu pour ses enfants.]
- Celui qui se tient dans la demeure du Souverain, se loge à l’ombre du Tout-Puissant.
- Je dirai à l’Eternel : Tu es ma retraite, et ma forteresse, tu es mon Dieu en qui je m’assure.
- Certes il te délivrera du filet du chasseur ; [et] de la mortalité malheureuse.
- Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité [te servira de] rondache et de bouclier.
- Tu n’auras point peur de ce qui épouvante de nuit, ni de la flèche qui vole de jour.
- Ni de la mortalité qui marche dans les ténèbres ; ni de la destruction qui fait le dégât en plein midi.
- Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite ; mais la [destruction] n’approchera point de toi.
- Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants.
- Car tu es ma retraite, ô Eternel ! tu as établi le Souverain pour ton domicile.
- Aucun mal ne te rencontrera, et aucune plaie n’approchera de ta tente.
- Car il donnera charge de toi à ses Anges, afin qu’ils te gardent en toutes tes voies.
- Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre la pierre.
- Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, [et] tu fouleras le lionceau et le dragon.
- Puisqu’il m’aime avec affection, [dit le Seigneur], je le délivrerai ; je le mettrai en une haute retraite, parce qu’il connaît mon Nom.
- Il m’invoquera, et je l’exaucerai ; je serai avec lui dans la détresse, je l’en retirerai, et le glorifierai.
- Je le rassasierai de jours, et je lui ferai voir ma délivrance.
[Exhortation à méditer les œuvres de Dieu ; déclaration du bonheur des justes.]
Psaume de cantique, pour le jour du Sabbat.
- C’est une belle chose que de célébrer l’Eternel, et de psalmodier à ton Nom, ô Souverain !
- Afin d’annoncer chaque matin ta bonté et ta fidélité toutes les nuits.
- Sur l’instrument à dix cordes, et sur la musette, et par un Cantique [prémédité] sur la harpe.
- Car, ô Eternel ! tu m’ as réjoui par tes œuvres ; je me réjouirai des œuvres de tes mains.
- Ô Eternel ! que tes œuvres sont magnifiques ! tes pensées sont merveilleusement profondes.
- L’homme abruti n’y connaît rien, et le fou n’entend point ceci,
- [Savoir], que les méchants croissent comme l’herbe, et que tous les ouvriers d’iniquité fleurissent, pour être exterminés éternellement.
- Mais toi, ô Eternel ! tu es haut élevé à toujours.
- Car voici tes ennemis, ô Eternel ! car voici tes ennemis périront, [et] tous les ouvriers d’iniquité seront dissipés.
- Mais tu élèveras ma corne comme celle d’une licorne, [et] mon onction sera d’une huile toute fraîche.
- Et mon œil verra en ceux qui m’épient, et mes oreilles entendront touchant les malins, qui s’élèvent contre moi, [ce que je désire].
- Le juste fleurira comme la palme, il croîtra comme le cèdre au Liban.
- Etant plantés dans la maison de l’Eternel, ils fleuriront dans les parvis de notre Dieu.
- Encore porteront-ils des fruits dans la vieillesse toute blanche ; ils seront en bon point, et demeureront verts ;
- Afin d’annoncer que l’Eternel [est] droit ; c’est mon rocher, et il n’y a point d’injustice en lui.
[Protection de Dieu pour son Eglise.]
- L’Eternel règne, il est revêtu de magnificence, l’Eternel est revêtu de force, il s’en est ceint ; aussi la terre habitable est affermie, tellement qu’elle ne sera point ébranlée.
- Ton trône a été établi dès lors, tu es de toute éternité.
- Les fleuves ont élevé, ô Eternel ! les fleuves ont augmenté leur bruit, les fleuves ont élevé leurs flots ;
- L’Eternel, qui est dans les lieux élevés, est plus puissant que le bruit des grosses eaux, et que les fortes vagues de la mer.
- Tes témoignages sont fort certains ; Eternel ! la sainteté a orné ta maison pour une longue durée.
[Prières contre les méchants et les hypocrites.]
- Ô Éternel ! qui es le [Dieu] Fort des vengeances, le [Dieu] Fort des vengeances, fais reluire ta splendeur.
- Toi, Juge de la terre, élève-toi : rends la récompense aux orgueilleux.
- Jusques à quand les méchants, ô Eternel ! jusques à quand les méchants s’égayeront-ils ?
- [Jusques à quand] tous les ouvriers d’iniquité proféreront-ils et diront-ils des paroles rudes, et se vanteront-ils ?
- Eternel, ils froissent ton peuple, et affligent ton héritage.
- Ils tuent la veuve et l’étranger, et ils mettent à mort les orphelins.
- Et ils ont dit : L’Eternel ne le verra point ; le Dieu de Jacob n’en entendra rien.
- Vous les plus abrutis d’entre le peuple, prenez garde à ceci ; et vous insensés, quand serez-vous intelligents ?
- Celui qui a planté l’oreille, n’entendra-t-il point ? celui qui a formé l’œil, ne verra-t-il point ?
- Celui qui châtie les nations, celui qui enseigne la science aux hommes, ne censurera-t-il point ?
- L’Eternel connaît que les pensées des hommes ne sont que vanité.
- Ô que bienheureux est l’homme que tu châties, ô Eternel ! et que tu instruis par ta Loi ;
- Afin que tu le mettes à couvert des jours d’adversité, jusqu’à ce que la fosse soit creusée au méchant !
- Car l’Eternel ne délaissera point son peuple, et n’abandonnera point son héritage.
- C’est pourquoi le jugement s’unira à la justice, et tous ceux qui sont droits de cœur le suivront.
- Qui est-ce qui se lèvera pour moi contre les méchants ? Qui est-ce qui m’assistera contre les ouvriers d’iniquité ?
- Si l’Eternel ne m’eût été en secours, mon âme eût été dans peu logée dans le [lieu du] silence.
- Si j’ai dit : Mon pied a glissé ; ta bonté, ô Eternel ! m’a soutenu.
- Quand j’avais beaucoup de pensées au-dedans de moi, tes consolations ont récréé mon âme.
- Le tribunal des méchants qui machine du mal contre les règles de la justice, sera-t-il joint à toi ?
- Ils s’attroupent contre l’âme du juste, et condamnent le sang innocent.
- Or l’Eternel m’a été pour une haute retraite ; et mon Dieu, pour le rocher de mon refuge.
- Il fera retourner sur eux leur outrage, et, les détruira par leur propre malice. L’Eternel notre Dieu les détruira.
[Psaume prophétique de l’établissement de l’Evangile.]
- Venez, chantons à l’Eternel, jetons des cris de réjouissance au rocher de notre salut.
- Allons au-devant de lui en lui présentant nos louanges ; et jetons devant lui des cris de réjouissance en chantant des Psaumes.
- Car l’Eternel est un [Dieu] Fort [et] grand, et il est un grand Roi par-dessus tous les dieux.
- Les lieux les plus profonds de la terre sont en sa main, et les sommets des montagnes sont à lui.
- C’est à lui qu’appartient la mer, car lui-même l’a faite, et ses mains ont formé le sec.
- Venez, prosternons-nous, inclinons-nous, et mettons-nous à genoux devant l’Eternel qui nous a faits.
- Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de sa pâture, et les brebis de sa conduite. Si vous entendez aujourd’hui sa voix,
- N’endurcissez point votre cœur, comme en Mériba, [et] comme à la journée de Massa, au désert ;
- Là où vos pères m’ont tenté et éprouvé ; et aussi ont-ils vu mes œuvres.
- J’ai été ennuyé de cette génération durant quarante ans, et j’ai dit : c’est un peuple dont le cœur s’égare ; et ils n’ont point connu mes voies ;
- C’est pourquoi j’ai juré en ma colère, s’ils entrent dans mon repos.
[Psaume prophétique de l’établissement de l’Evangile parmi tous les peuples du monde.]
- Chantez à l’Eternel un nouveau cantique ; vous toute la terre chantez à l’Eternel.
- Chantez à l’Eternel, bénissez son Nom, prêchez de jour en jour sa délivrance.
- Racontez sa gloire parmi les nations, [et] ses merveilles parmi tous les peuples.
- Car l’Eternel [est] grand, et digne d’être loué ; il [est] redoutable par-dessus tous les dieux ;
- Car tous les dieux des peuples [ne sont que des] idoles ; mais l’Eternel a fait les cieux.
- La majesté et la magnificence [marchent] devant lui ; la force et l’excellence sont dans son sanctuaire.
- Familles des peuples rendez à l’Eternel, rendez à l’Eternel la gloire et la force.
- Rendez à l’Eternel la gloire due à son Nom ; apportez l’oblation, et entrez dans ses parvis.
- Prosternez-vous devant l’Eternel avec une sainte magnificence ; vous tous les habitants de la terre tremblez tout étonnés, à cause de la présence de sa face.
- Dites parmi les nations : l’Eternel règne ; même la terre habitable est affermie, [et] elle ne sera point ébranlée ; il jugera les peuples en équité.
- Que les cieux se réjouissent, et que la terre s’égaye ! Que la mer et ce qui est contenu en elle bruie !
- Que les champs s’égayent, avec tout ce qui est en eux. Alors tous les arbres de la forêt chanteront de joie,
- Au-devant de l’Eternel, parce qu’il vient, parce qu’il vient pour juger la terre ; il jugera en justice le monde habitable, et les peuples selon sa fidélité.
[Psaume prophétique du Messie et de son règne.]
- L’Eternel règne, que la terre s’en égaye, et que plusieurs Iles s’en réjouissent.
- La nuée et l’obscurité sont autour de lui ; la justice et le jugement sont la base de son trône.
- Le feu marche devant lui, et embrase tout autour ses adversaires.
- Ses éclairs éclairent le monde habitable, et la terre le voyant en tremble tout étonnée.
- Les montagnes se fondent comme de la cire, à cause de la présence de l’Eternel, à cause de la présence du Seigneur de toute la terre.
- Les cieux annoncent sa justice, et tous les peuples voient sa gloire.
- Que tous ceux qui servent les images, et qui se glorifient aux idoles, soient confus ; vous dieux, prosternez-vous tous devant lui.
- Sion l’a entendu, et s’en est réjouie ; et les filles de Juda se sont égayées pour l’amour de tes jugements, ô Eternel !
- Car tu es l’Eternel, haut élevé sur toute la terre ; tu es fort élevé au-dessus de tous les dieux.
- Vous qui aimez l’Eternel, haïssez le mal ; car il garde les âmes de ses bien-aimés, et les délivre de la main des méchants.
- La lumière est faite pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur.
- Justes, réjouissez-vous en l’Eternel, et célébrez la mémoire de sa sainteté.
[Exaltation de la gloire du Messie.]
- Chantez à l’Eternel un nouveau Cantique ; car il a fait des choses merveilleuses ; sa droite et le bras de sa Sainteté l’ont délivré.
- L’Eternel a fait connaître sa délivrance, il a révélé sa justice devant les yeux des nations.
- Il s’est souvenu de sa gratuité et de sa fidélité envers la maison d’Israël ; tous les bouts de la terre ont vu la délivrance de notre Dieu.
- Vous tous habitants de la terre, jetez des cris de réjouissance à l’Eternel, faites retentir vos cris, chantez de joie, et psalmodiez.
- Psalmodiez à l’Eternel avec la harpe, avec la harpe et avec une voix mélodieuse.
- Jetez des cris de réjouissance avec les trompettes et le son du cor devant le Roi, l’Eternel.
- Que la mer bruie, avec tout ce qu’elle contient, [et] que la terre et ceux qui y habitent [fassent éclater leurs cris].
- Que les fleuves frappent des mains, et que les montagnes chantent de joie,
- Au-devant de l’Eternel ; car il vient pour juger la terre ; il jugera en justice le monde habitable, et les peuples en équité.
[Psaume prophétique du règne du Messie.]
- L’Eternel règne, que les peuples tremblent ; il est assis entre les Chérubins, que la terre soit ébranlée.
- L’Eternel est grand en Sion, et il est élevé par-dessus tous les peuples.
- Ils célébreront ton Nom, grand et terrible ; car il est saint ;
- Et la force du Roi, [car] il aime la justice ; tu as ordonné l’équité, tu as prononcé des jugements justes en Jacob.
- Exaltez l’Eternel notre Dieu, et prosternez-vous devant son marchepied ; il est saint.
- Moïse et Aaron ont été entre ses Sacrificateurs ; et Samuel entre ceux qui invoquaient son Nom ; ils invoquaient l’Eternel, et il leur répondait.
- Il parlait à eux de la colonne de nuée ; ils ont gardé ses témoignages et l’ordonnance qu’il leur avait donnée.
- Ô Eternel mon Dieu ! tu les as exaucés, tu leur as été un [Dieu] Fort, leur pardonnant, et faisant vengeance de leurs actes.
- Exaltez l’Eternel notre Dieu, et prosternez-vous en la montagne de sa Sainteté, car l’Eternel, notre Dieu est saint.
[Psaume prophétique de la vocation des Juifs et des Gentils dans l’Eglise Chrétienne.]
Psaume d’action de grâces.
- Vous tous habitants de la terre, jetez des cris de réjouissance à l’Eternel.
- Servez l’Eternel avec allégresse, venez devant lui avec un chant de joie.
- Connaissez que l’Eternel est Dieu. C’est lui qui nous a faits, et ce n’est pas nous [qui nous sommes faits ; nous sommes] son peuple, et le troupeau de sa pâture.
- Entrez dans ses portes avec des actions de grâces ; et dans ses parvis, avec des louanges ; célébrez-le, bénissez son Nom.
- Car l’Eternel est bon ; sa bonté demeure à toujours, et sa fidélité d’âge en âge.
Psaumes 101 à 150